Ma guidoune est heureuse et très joyeuse. Devrais-je offrir ses services ? Chaque jour, ma femme et moi marchons avec ma chienne cocker américain. Elle a du poil comme un ours polaire. Elle se nomme Molly.
Mes petits-enfants la gardent chez eux à l’occasion, lorsque nous voyageons. Molly en est folle. Lorsqu’ils viennent chez nous, elle devient hystérique, saute, jappe de joie et lorsqu’ils entrent dans la maison — avant la pandémie… elle se couche sur le dos et « exige » que les petits-enfants lui frottent le ventre. Dehors, quand je l’appelle et qu’elle vient rapidement vers moi, je lui flatte la gorge et le ventre, elle est heureuse. En regardant la télé, elle se colle sur les jambes de ma femme. J’hésite à trouver le bon mot pour la qualifier. Est-elle une guidoune, une pitoune, une toutoune ou une poupoune… ? Aidez-moi à la définir !
Aristote nous enseigne que « l’homme est un animal social ». Si visiter nos vieux en CHSLD démontre notre caractère social, qu’en est-il de l’aspect animal ? À cause du coronavirus nous ne pouvons plus faire de câlins, sauf pour ceux qui vivent en famille bulle, mais les autres en souffrent, surtout les vieux. Ces derniers — sauf les misanthropes — ne ressentent-ils pas ce besoin animal de se coller, de toucher et de se faire toucher comme
ma Molly ? Je me demande si, en plus des services de psys en tout genre et des spécialistes, le recours à des TS, travailleuses sociales ne seraient pas recommandés pour les vieux. Certains seraient peut-être moins malcommodes ! En attendant ces changements, une guidoune dans les CHSLD, pour des séances de zoothérapie, rendrait les vieux heureux. N’est ce pas ?
Entre temps, puisqu’un des rares moyens justifiés pour marcher dehors après 20 heures est de le faire avec un chien, je me demande si je ne devrais pas offrir les services de ma Molly aux célibataires involontaires. Mais elle est exigeante… et surtout infidèle, prête à suivre celui qui lui offre des biscuits.