Masques pour se protéger des miasmes 1  

Dans le règne animal, dont l’humain fait partie, l’air et les miasmes qu’il transporte ont toujours été craints comme porteurs de maladies. Pour s’en défendre, des masques de toutes sortes ont été inventés.

 

 

 

 

 

 

 

 

Masques africains, des Premières Nations, Mayas, Aztèques et Mexicains.

Dans les sociétés primitives, outre les séances de purification en sueries, ainsi que pour certaines cérémonies on utilisait un masque, habituellement effrayant, pour chasser les « mauvais esprits » porteurs de maladies.

Masques à large bouche servant au théâtre grec et romain.  Dans l’Antiquité grecque et romaine, les médecins s’enveloppaient le visage de vessies (de porc) non soufflées, qui tout en permettant de voir à travers, empêchaient d’aspirer l’air vicié. Ces masques ont donné naissance aux masques utilisés pas la suite pour le théâtre.

 

 

Du Moyen-Âge à la Renaissance, période où la peste noire a fait beaucoup de mortalité, les « Doctor Schnabel » ou « Docteur bec » portaient un masque en forme de bec de corbeau2 qui contenait des fleurs séchées (notamment des roses et des œillets), des herbes (notamment la menthe), des épices, du camphre ou une éponge de vinaigre afin d’éloigner les odeurs porteuses de maladies.

 

 

 

 

Durant les conflits de guerre, principalement ceux où on a employé des gaz mortels, toutes sortes de masques de protection ont été inventés.

 

 

 

 

 

 

 

 

Masque contre les gaz moutarde (ypérite) sarins et autres : Première et Deuxième Guerre mondiale, guerre d’Indochine, guerre du Vietnam et autres.

 

Médecins et infirmières d’un bloc opératoire et classe d’infirmières finissantes vers 1940.

Les masques à l’hôpital

Les types, les formes et les matériaux employés dans la fabrication des masques chirurgicaux ont évolué beaucoup. Si autrefois être recouvert presque complètement de la tête au pied de vêtement blanc dans les hôpitaux était de mise, depuis, ces normes sont le plus souvent réservées aux blocs opératoires.

1 Hippocrate (460-377 AV. J.-C.), médecin grec dans son traité des Airs, attribue les fièvres à des miasmes (odeurs nauséabondes) qui corrompaient l’air, l’eau ou la nourriture.

2 Époque où les chercheurs utilisaient « l’analogie » d’éléments de la nature qu’ils associaient aux maladies : le bec des oiseaux pour se protéger des odeurs, les noix d’acajou contre le mal de tête (ressemblance avec les cellules du cerveau), des graines rondes et blanches contre les maux des yeux (ressemblance avec le globe oculaire).