La pandémie Covid-19 : une dure traversée qui fatigue, qui épuise tant par ses brouillards, ses privations, sa tonne d’adaptations, ses dangers multiples que sa durée incertaine. Plutôt longue que courte, nous dit l’histoire. Faire face à un ennemi invisible chaque fois que l’on met un pied dans une zone collective… ça use. Oui, ces temps-ci, plusieurs d’entre nous se rapprochent de la ligne de survie sans trop savoir comment ils vont tenir le coup!

 

Dure réalité que l’on n’ose à peine nommer

Difficile, difficile… Paroles que j’entends tous les jours. Jeunes et moins jeunes sonnent l’alarme. J’entends des peurs, des révoltes, des angoisses, des désespérances, des « je ne sais pas quoi faire » pour ne pas perdre pied.

 

Les enfants sont inquiets de voir mourir leurs parents, les adolescents manquent de nourriture affective à cette étape de leur développement, les parents n’en peuvent plus de gérer les conflits de valeurs et de frontières… Les travailleurs à la maison, où tout se joue sur les écrans, se disent sur le point de craquer. Les plus âgés étouffent d’être terriblement, pas seulement seuls, mais isolés, avec au cœur un troublant questionnement sur le sens de la vie. Et là, la venue de l’hiver augmente chez eux la conscience de leur mobilité réduite et, pour d’autres, les met face à de multiples contraintes comme l’impossibilité de voyager ou de retrouver leurs maisons et leurs amis du sud.

 

La bonne nouvelle dans tout ça!

Plusieurs appellent à l’aide sans honte ni culpabilité loin de cette vielle et fausse croyance que souffrance égale fragilité. Plusieurs constatent, qu’en ces temps nouveaux et combien difficiles, il est nécessaire, et voire même essentiel, de se donner un lieu de paroles… Un espace pour exister, pas seulement pour ventiler ou « parler pour parler », mais pour traverser avec quelqu’un par la main.

 

En ces temps nouveaux, ce ne sont pas seulement nos habitudes qui doivent obligatoirement changer, mais aussi certains de nos fondements. Les bouleversements actuels donnent beaucoup de travail à nos neurones; surtout à ceux-là, qui doivent désapprendre pour réapprendre. Qu’on le veuille ou non, nous sommes tous confrontés à ces réalités. L’important, c’est de traverser.

 

Prendre la décision de traverser : une bonne idée!

Pour vous, j’ai cherché des paroles, chez mes auteurs préférés, qui à mon sens, ne réchauffent pas seulement le ❤, mais aussi donnent à Penser et à Agir.

 

Voltaire, grand philosophe bien connu, nous offre sa recette :

Je choisis d’être heureux parce que c’est bon pour la santé.

William James, psychologue émérite issu de Harvard, nous dit de donner du pouvoir à nos espoirs :

La grande révolution de notre génération est d’avoir découvert que l’être humain, en changeant les attitudes intérieures de son esprit, peut transformer les aspects extérieurs de sa vie.

Viktor Emil Frankl, éminent neurologue et psychiatre, nous propose deux questions pour activer nos neurones, pour qu’à notre demande, ils se mettent à la recherche de nouvelles avenues :

Ceux qui ont un « pourquoi » peuvent endurer n’importe lequel « comment ».

Boris Cyrulnik, psychiatre spécialiste de la résilience, affirme que le miracle humain existe :

« Parler » modifie le fonctionnement cérébral, permet d’échanger et régule les émotions.

Kabir, poète et philosophe, dont la sagesse a traversé le temps, nous invite à nous ouvrir pour nous voir et nous transformer :

Quand une fleur s’ouvre, elle attire les abeilles.

Jean Monbourquette, notre grand spécialiste du « pardon sans oublier » réveille nos valeurs et convictions profondes quand, en cette période exigeante, on aurait tendance à chialer ou à résister.

L’univers s’appauvrit quand un individu ne reconnaît pas sa mission et refuse de la remplir.

 

Et je termine avec ma touche personnelle :

Je collectionne le beau, le vrai, le bon pour que, même si mes feuilles tremblent, mes racines tiennent le coup. Bonne traversée.

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