À la suite des Lendemains Qui Chantent, volet festivités gratuites, présenté au Théâtre Gilles-Vigneault, comme beaucoup de gens j’ai eu le plaisir d’assister à certains spectacles qui furent présentés du 29 août au 20 septembre. Aujourd’hui j’utilise ma tribune afin de souligner l’implication du TGV, qui a su apporter une haute contribution en diversité culturelle en ces temps particuliers, et ainsi permettre que des Arts vivants se réalisent.
La culture est une richesse
Même si je suis allée à plusieurs reprises dans ce magnifique théâtre, le week-end portes ouvertes fut très intéressant en tous points. C’est un endroit où l’histoire et l’architecture ne font qu’un. À se promener dans les coulisses, les loges et d’avoir le privilège d’être sur la scène apporte un sentiment de connivence avec ce lieu des arts. Avant le lever du rideau, la Sentinelle cette lampe haut perchée et qui reste allumée quand le théâtre est plongé dans le noir, nous invite à s’approcher d’elle et de partager son espace. Comme par magie, des extraits de chansons ou de trames sonores bien significatifs à notre culture se font entendre avec comme toile de fonds des jets de lumières ou d’étoiles. Lorsque le rideau se lève et que la salle se dévoile à nos yeux, les frissons sont au rendez-vous pour plusieurs d’entre nous. Le parcours guidé s’est terminé avec une exposition de l’œuvre Les Cubes fragmentés. À souligner la Famille GoldenCrust et son cirque qui ont su ajouter une touche fort divertissante durant tout ce week-end des portes ouvertes, à l’extérieur du théâtre.
J’ai eu le plaisir de voir et d’entendre
Le panorama historique de la dramaturgie québécoise, animé par le conférencier Alexandre Cadieux. Les comédiens Joëlle Paré-Beaulieu et Sébastien Rajotte se mettent dans la peau de certains personnages et nous lisent des extraits de pièces de théâtre de création québécoise. Pendant plus d’une heure trente nous allons à la rencontre de plus de 70 ans de dramaturgie en passant de Gratien Gélinas (Ti- Coq), à Marcel Dubé et à Michel Tremblay pour ne nommer que ceux-là. Les acteurs nous ont offert toute une performance, de par leur façon de s’exprimer qui s’adaptait pour chacun des textes, selon que la pièce se passe en 1950,1970, etc. Suite à cela un échange très intéressant avait lieu avec le public présent dans la salle. Ce fut une conférence fort intéressante.
Tutti! De Lascaux au Disco c’est une animation où l’imaginaire débordant de Nicolas Jobin nous plonge dans 35 000 ans de musique avec ses acolytes. L’humour a une place omniprésente tout comme le talent incontestable de cette belle équipe. Nicolas se présente sur scène en homme des cavernes et là débute tout un pan de l’histoire de la musique jusqu’à aujourd’hui. Pendant plus de 90 minutes on assiste à tout un défi : Celui de nous divertir, nous faire rire et nous enseigner et c’est totalement réussi. Une conférence hors de l’ordinaire avec en bonus un chanteur aux mille talents accompagné de musiciens hors pair. À la fin les gens intéressés pouvaient échanger avec eux.
Les soirées en musique et chansons
Ces prestations auxquelles j’ai assisté furent présentées à l’extérieur du Théâtre en soirée. Si certains soirs on pouvait ressentir un automne précoce, notre cœur se réchauffait avec les chansons de Carlos Marcelo Martinez. Accompagné de sa guitare il nous transporte dans son Argentine natale. Artiste passionné avec un vaste répertoire, il nous partage des tranches de vie personnelle ou professionnelle avec du soleil dans la voix. Le public conquis lui a offert une ovation très méritée à la fin de son spectacle.
Présenté en formule intimiste Les 4 saisons d’André Gagnon furent rendues de sublime façon par la chanteuse et comédienne Kathleen Fortin, accompagnée par le magistral pianiste et arrangeur Stéphane Aubin. Artiste dans l’âme et chantant avec une passion qui n’a d’égale que son talent, Kathleen nous fait vivre une soirée inoubliable à travers ses chants, sa poésie et son talent qui est immense. Sa touchante sensibilité rejoint les spectateurs, qui au terme de plusieurs minutes d’applaudissements repartent reconnaissants d’avoir pu assister à cette prestation.
Comme dernier spectacle extérieur j’ai pu entendre Clerel qui nous offrait Under A Guava Tree, titre de son dernier EP paru l’automne dernier. Il était accompagné à la guitare électrique par Kento Kataoka. Originaire du Cameroun, Clerel a su nous charmer par son authenticité et sa voix au timbre cristallin. À travers ses notes on peut ressentir toute la sensibilité qu’il porte en lui. Il nous livre une performance où le Soul et le R&B prennent tout leur sens. Il fait également partie de la dernière mouture de la populaire émission La Voix. Cet artiste rempli de talent a su nous démontrer qu’il ne tardera pas à être reconnu. Les sourires et applaudissements de l’assistance furent le gage d’une soirée réussie.
L’appréciation en conclusion
Durant toute la présentation des Lendemains qui chantent le Théâtre Gilles-Vigneault a su démontrer qu’il est un hôte hors du commun, en invitant les gens à des festivités gratuites durant une période assez particulière. Par ce geste le directeur général et artistique du TGV, David Laferrière ainsi que toute son équipe permettent que des Arts vivants se réalisent, mais par-dessus tout ils nous démontrent que ces derniers ont une importance inestimable pour le bien-être de notre culture!
À noter que l’on peut désormais se procurer des billets pour la deuxième phase de réouverture, concernant la programmation d’automne du 25 septembre au 8 novembre. Pour achats de billets : www.theatregilles-vigneault.com