Les Fermières de Saint-Hippolyte n’ont pas eu accès à leur local du pavillon Aimé-Maillé pendant trois mois. Chacune a dû rester chez soi. Mais leur engagement comme Fermières, lui, est demeuré empreint de vitalité. Elles n’ont pas oublié que leur rôle était d’aider la communauté.

 

Tout va bien chez nos membres ?

La vice-présidente Monique Archambault s’est fait un point d’honneur de téléphoner aux quarante membres locaux du Cercle pour s’assurer qu’elles allaient toutes bien. Heureusement, aucune d’entre elles n’a été atteinte par le coronavirus. Les membres communiquaient également entre elles pour briser l’isolement. Certaines se sont portées volontaires pour s’occuper de l’épicerie de leurs consœurs qui, âgées de plus de 70 ans, ne pouvaient le faire elles-mêmes.

 

Appui à la communauté

À elles trois, Lise Monette, Marie-Claire Laroche et Lise Gauthier ont confectionné plus de huit cents masques depuis la mi-mars. Quatre cents ont été remis au conseiller Patrice Goyer afin qu’il les distribue aux employés municipaux. Une centaine de masques ont été offerts au comptoir alimentaire de Saint-Hippolyte. Par ailleurs, elles ont fait un don au Centre de santé de Laval, une marque de considération pour le travail accompli par les médecins et les infirmières. Un bon nombre de masques a aussi été remis à un centre de réadaptation pour personnes dépendantes. Et enfin, les membres fermières ont distribué des masques à leurs proches et à leurs voisins. Si quelqu’un insistait pour faire un paiement, l’argent reçu était remis au comptoir alimentaire.

 

À cela s’ajoutent des chapeaux et des blouses destinés au Centre de santé de Laval. Une autre membre, Guylaine David, a, quant à elle, fabriqué des jaquettes de protection pour l’Hôpital de Saint-Eustache.

 

Lise Monette précise : « j’ai fabriqué les masques en suivant scrupuleusement les normes du gouvernement. J’ai utilisé des couettes, des nappes et des draps que je possédais déjà. J’en ai même sacrifié quelques-uns! Il faut être créatif. Au début, je me servais de trombones pour confectionner l’arête nasale rigide. Mais maintenant, on récupère pour moi les arêtes de masques jetables. Quand les élastiques sont devenus introuvables dans les magasins, une voisine m’en a offert une bonne longueur… qui était trop large. Je l’ai patiemment coupé en deux ».

 

Sacs pour les enfants

Malgré la pandémie, la bibliothèque municipale a poursuivi son concours mensuel pour les enfants. Le gagnant reçoit un livre qui lui est offert dans un joli sac artisanal. Les sacs, on s’en doutera, sont créés par les Fermières. Durant deux ans, Lise Gauthier et Florence Frigault se sont investies dans le projet. Cette année, Lise Gauthier en a assuré seule la fabrication.

 

Les Fermières organisent aussi tous les ans une activité qui permet aux enfants de fabriquer eux-mêmes un sac dans un vieux T-shirt. Cette activité parascolaire devrait reprendre à l’école cet automne.

 

Réouverture partielle

Le local des Fermières est rouvert depuis la mi-juin, mais l’usage en est évidemment restreint puisque les consignes de distanciation sociale, de lavage des mains et de port du masque sont suivies à la lettre.

 

Quatre Fermières peuvent s’y retrouver en même temps pour utiliser les métiers à tisser. Les cours de couture et de broderie devraient reprendre à l’automne. Les lundis portes ouvertes également. Ces lundis sont très appréciés. C’est une occasion de se retrouver. Des ateliers sont quelquefois offerts, mais le plus souvent les Fermières s’y rendent pour travailler chacune à son projet et s’entraider si elles ont besoin d’un coup de main, que ce soit pour un travail de tricot, de crochet ou autre.

 

La présidente du Cercle, Louise Bernier, a pu constater que ces rendez-vous hebdomadaires manquaient aux Fermières du groupe : lorsqu’est venu le temps de renouveler leur inscription annuelle, la plupart des membres ont décidé de venir le faire en personne au local. Elles lui ont confié à cette occasion à quel point elles s’en ennuyaient.

 

Inscription en tout temps

Par leurs actions et à travers les différents organismes qu’ils soutiennent, les Cercles de Fermières du Québec contribuent à l’amélioration des conditions de vie de la femme et de la famille, ainsi qu’à la préservation et la transmission du patrimoine culturel et artisanal. Les Fermières de Saint-Hippolyte poursuivent ces objectifs dans un cadre d’ouverture à la municipalité et de relations de bon voisinage citoyen. Louise Bernier invite toutes les intéressées à se joindre à elles. Elle précise qu’une nouvelle inscription au Cercle de Fermières peut se faire à tout moment en cours d’année.