Patricia Lopraino occupe le poste de directrice du Service de la culture et de la bibliothèque depuis le 30 mars. Elle a débuté en pleine pandémie, mais ça n’a pas freiné son ardeur : « Comme je suis extrêmement positive, j’ai trouvé que c’était un beau défi à relever ».

 

« J’ai deux passions bien affirmées dans la vie : la gestion et les arts. J’ai su, dès l’âge de 16 ans, que je voulais travailler dans le domaine culturel. Aucun doute ne m’a jamais effleurée. Et j’ai eu de la chance, car j’ai suivi un parcours qui m’a emmenée tout naturellement là où je voulais être », ajoute-t-elle.

 

Poste de directrice culturelle

« J’aspirais à travailler dans le milieu municipal, explique Patricia. J’étais rendue là dans ma démarche. Ce qui m’a attirée à Saint-Hippolyte, c’est tout à la fois la possibilité de concevoir et de réaliser des projets culturels. L’amalgame culture et bibliothèque m’est apparu riche de possibilités. C’est un changement exaltant. Je vais pouvoir agir dans un carré de sable inconnu. » À court terme, son mandat est de venir appuyer les orientations annuelles actuelles, de les bonifier par de nouvelles idées et, s’il y a lieu, de les ajuster pour les adapter aux contraintes liées à la COVID-19. Elle a déjà pu mettre à contribution son expérience des protocoles événementiels et des plans d’urgence. « Et, dit-elle, je peux compter sur l’équipe en place qui a une connaissance historique et pratique du fonctionnement du service. »

 

Puis, elle devra s’attaquer à la révision de la politique culturelle. Elle a perçu, de la part de la municipalité, une réelle ouverture à en renouveler le cadre. Son bagage professionnel lui permettra d’appuyer cette volonté municipale de définir de nouvelles orientations et de développer de nouveaux objectifs.

 

Approche

Patricia prône le développement durable et une économie circulaire dans le domaine de la culture. Elle croit qu’il est possible d’y arriver sans limiter la démarche artistique. Elle veut devenir un vecteur de changement dans ce domaine. « Saint-Hippolyte a mis en place des mesures environnementales et écoresponsables, précise-t-elle. C’est déjà un acquis très positif. » De plus, elle veut mettre les artistes au cœur du développement culturel et privilégier autant les créateurs locaux que ceux de la relève. Elle évoque la possibilité de développer des performances en nature. « Cela pourrait devenir une belle signature pour Saint-Hippolyte », souligne-t-elle.

 

Alliances et synergie

« J’ai le mode collaboratif dans le corps et dans le sang », affirme Patricia qui travaille en mode collégial avec son équipe depuis sa prise de fonction. Elle compte s’investir au niveau de la concertation régionale. Elle envisage des partenariats intersectoriels et interservices au sein de la municipalité. Elle veut intensifier la collaboration avec les partenaires municipaux. Pour le choix de la programmation des expositions 2021, dont l’appel de candidatures a déjà été lancé, elle mettra sur pied un jury de pairs pour sélectionner les artistes retenus. Patricia compte aussi rassembler des gens de la communauté pour brasser des idées, que ce soit par des rencontres ponctuelles ou par la mise sur pied d’un nouveau comité culturel. La formule reste à définir.

 

Nouvelle étape

Patricia Lopraino dégage le dynamisme et l’enthousiasme. Elle confie qu’elle a hâte de pouvoir enfin rencontrer les Hippolytois. Tout comme son parcours professionnel l’a emmenée tout naturellement là où elle voulait être, il semble que son sentier l’ait aussi conduite tout aussi naturellement vers le nord. Au cours de sa carrière, elle a d’abord œuvré à Montréal, puis à Laval, puis à Saint-Jérôme. C’est maintenant à Saint-Hippolyte que son aventure culturelle se poursuit.

 

« J’ai toujours baigné dans le domaine culturel »

Patricia Lopraino se définit comme une entrepreneure culturelle. Après avoir fait ses classes pendant plus de six ans comme pigiste en événementiel et comme coordonnatrice d’événements, elle a fondé Publik, une entreprise de production d’événements et de gestion de projets. Elle a ensuite été, pendant près de quinze ans, directrice générale de deux organismes à Laval : la Centrale des artistes et le Festival Diapason.

 

Elle a développé des planifications stratégiques, mis en œuvre des plans d’action, conçu des plans de communication et de marketing, recruté et dirigé du personnel, recherché du financement, géré des budgets, assuré la programmation, la direction artistique, la réalisation, la production, la logistique d’activités et de manifestations à caractère culturel, social et communautaire. Et la liste n’est pas exhaustive! À travers tout cela, elle a même donné un cours en coordination d’événements au Cégep de Saint-Jérôme.

 

Elle n’a, par ailleurs, jamais cessé de peaufiner sa formation. Après un DEC en techniques d’intervention des loisirs, elle a complété un BAC en animation et recherches culturelles. Il y a quelques années, elle a obtenu une certification en leadership et habiletés en direction.