Volons, volons, et volons!

Les sillons

Sont rayés, et l’onde est verte.

La vie est là sous nos yeux,

Dans les cieux,

Claire et toute grande ouverte.

Victor Hugo

 

Il va sans dire qu’il fait du bien de lire ces quelques lignes de l’auteur Hugo. Même si cet écrit date d’un autre siècle, il nous transmet son enthousiasme pour le changement de saison. Cette année, en temps de COVID, le changement de l’hiver au printemps, bien tangible et présent, arrive dans nos vies sans que nous puissions ressentir de la joie et du bonheur même si l’été sera bien là dans sept semaines…

 

C’est comme si le retour à la normalité, même si ce n’est pas pour demain, nous permettrait de vraiment déborder d’alacrité et de liesse. Comme ce n’est pas encore au programme, nous nous trouvons dans une sorte de purgatoire où nous avançons malgré nous comme des zombies dans une contrée brumeuse.

 

On a beau nous répéter que « Ça va bien aller » et que la lumière est déjà au bout du tunnel, mais nous sommes toujours en confinement, et le pire, c’est que nous ne savons pas combien de temps durera ce retrait, cette exclusion sociale. Il faut donc agir avec résilience, avec grande patience et continuer à respecter les consignes qui nous sont données depuis déjà plus d’un mois.

 

Que notre regard puisse enfin se porter sur ceux et celles que nous côtoyons et que nous ne cessions de remercier ceux et celles qui sont sur la ligne de front à nous vendre nos biens essentiels et à nous accueillir en ce temps de crise. Humblement, il est aussi temps d’accepter que notre condition est bien plus facile et supportable que ce que peuvent vivre plusieurs de nos congénères. Certaines familles sont bien éplorées de ne pas avoir pu dire adieu à leurs proches qui étaient sans visite depuis des semaines.

 

Toutefois, et c’est peut-être ce qui est le plus encourageant, des signes de grande solidarité sociale, des gestes empreints d’altruisme sont mis au jour par nos médias. C’est réconfortant de savoir que des gens ont donné leur nom pour aider à désengorger le système de santé, et ce, bénévolement ou pas. Nous avons besoin de ces personnes généreuses et courageuses qui, à leur façon, contribuent à changer le monde en mieux. On va y arriver. Le retour à la normalité sera progressif, mais il se fera. Tenez bon.