Le 7 février, la salle du Théâtre Gilles-Vigneault recevait Michel Pagliaro le digne représentant du pop-rock. La tempête extérieure qui sévissait ce soir-là n’aura nullement ralenti les admirateurs venus entendre celui que l’on surnomme Pag avec attachement. Cette légende musicale revisite pour nous ses plus grandes créations dans une ambiance des plus intimistes.
Ce soir-là, deux chaises et quelques guitares sèches trônent sur la scène attendant Michel Pagliaro qui a su attirer un public déjà conquis. Un accueil chaleureux est réservé à l’artiste qui arbore un chapeau et des lunettes fumées apportant ainsi un brin d’originalité au personnage.
Pagliaro en formule acoustique
Il nous présente son partenaire Corey Diabo qui tout au long de cette soirée acoustique saura être le complice de Pag. En guise d’intro J’entends frapper, ce grand succès de 1972 a su donner le ton à cette soirée hivernale. Avec Le temps presse suivi de L’espion, cet auteur-compositeur-interprète nous prouve que sa guitare n’a pas de secret pour lui. Entre ses chansons, Pag nous parle en toute simplicité comme s’il nous invitait dans son salon, y allant de quelques échanges avec certains spectateurs.
Son amour des années 70
À plusieurs reprises Pag nous signifie qu’il aime beaucoup les années 70 en amorçant Si tu voulais de superbe façon. Et quand tout de go il nous dit « On va faire du blues, c’est comme quand on se lève le matin et qu’on a les blues », le public réagit en riant et il poursuit avec Dans la peau et la très belle chanson anglophone Rainshowers. Avec un solo de guitare très assumé, il nous entraine dans sa belle folie musicale en interprétant Héros. Avec Dangereux il est loin de se mettre en danger à voir les spectateurs heureux d’être les témoins de sa performance! Tout comme celle de Corey Diabo qui doit-on le souligner forme une équipe hors pair avec Michel Pagliaro. Dans un style de musique de saloon, ce dernier convie l’assistance, qui ne se fait pas prier, à chanter avec lui Ti-Bidon. L’intensité est à son comble quand les premières notes de J’ai marché pour une nation se font entendre. La très rythmée Louise nous amène vers Rock Somebody où le remarquable duo a su nous impressionner, tels que des as de la guitare. L’incomparable Y’a une émeute dans la prison qui précède « l’explosif » succès Les bombes a su tenir en alerte les fans du chanteur. Pag poursuit les années 70 en nous rappelant Lovin’You Aint’Easy. Il nous invite à taper des mains pour l’accompagner avec Fou de toi, et le public enchanté ne se fait pas prier pour suivre le rythme.
Une finale rassembleuse!
Avec cette belle énergie qui l’habite encore aujourd’hui, et question de bien souligner son passage dans notre région, Pag nous apprend un refrain afin que le public chante avec lui avant la conclusion du spectacle. Le titre est T’es pas tout seul et une partie du refrain dit : Du monde en haut, du monde en bas, du monde partout en veux-tu en v’là… Oui ce soir-là il y en avait du monde pour voir et entendre cette légende qu’est Pagliaro. Avant de quitter la salle, il nous avise « Je vais être disponible pour des selfies et vous jaser. J’suis ben ben patient ». L’assistance reconnaissante offre une belle ovation et des applaudissements bien mérités aux deux artistes.
À la sortie, une file de gens attendait Pag afin de lui prouver par ce geste qu’effectivement il n’était pas tout seul ce soir-là! Pour infos : www.theatregilles-vigneault.com
Crédit photo : Théâtre Gilles-Vigneault