Le solstice d’hiver est un phénomène qui marque le début de la saison hivernale. Cette année, ce jour tombera le 21 décembre. Ce sera la nuit la plus longue de l’année. Il n’y aura que 8 h 42 de clarté à Montréal en cette journée. Le trajet du soleil dans le ciel est vraiment très court et le plus bas au-dessus de l’horizon. Un peu comme les équinoxes en mars et septembre, les solstices de juin et de décembre marquent l’arrivée des saisons.
Gagner de la clarté
À partir de Noël, du 25 décembre, c’est vrai que les journées commencent tranquillement à allonger. Lorsque nous aurons atteint la Chandeleur, le 2 février, il y aura 9 h 47 de clarté durant la journée, ce qui veut dire que nous aurons gagné plus d’une heure de lumière par rapport au solstice de décembre. La Chandeleur, aussi appelée la fête des chandelles, a longtemps été célébrée dans les campagnes européennes. C’était une fête de lumière, de fécondité pour les bêtes de troupeaux et de prospérité pour les populations. D’après le calendrier liturgique romain, le 2 février soit 40 jours après Noël, on fête la Présentation de Jésus au temple où le jeune enfant a été reconnu comme la lumière d’Israël. Peu importe la tradition, on fête la venue d’une plus grande clarté, comme si l’obscurité si grande venait à perdre son emprise sur nous.
Des fêtes de lumière
Même si ce calendrier est apparu plus tard dans la tradition chrétienne, on note que la fête de Jean le Baptiste tombe le 24 juin, tout juste après le solstice d’été. Dans l’évangile de Jean, un extrait nous permet de comprendre ce choix. Les paroles sont attribuées à Jean le Baptiste et font référence au ministère de Jésus : « Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue ». En effet, après avoir annoncé la venue de Jésus dans le désert et que le peuple ait saisi l’importance de sa prédication, il cède maintenant sa place tandis qu’entre en scène Jésus de Nazareth. Et pour revenir à la présence de la lumière, la fête de Jean le Baptiste commence avec la réduction de la longueur des journées (au solstice d’été) tandis que Jésus est fêté le 25 décembre, temps de l’année qui correspond à l’avènement d’une plus grande lumière!
Accueillir la saison qui vient
Ma collègue du Sentier Monique Beauchamp m’a écrit ceci récemment : « La noirceur de la nuit s’éternise le matin. La grisaille persiste, altère le temps et on se retrouve en fin de journée en manque de clarté pour accomplir des tâches bien ordinaires. » Oui, il est ardu de passer ce temps sombre qui peut facilement affecter notre état d’âme. Sans pour autant devoir quitter plus au sud vers le soleil, on peut apprivoiser ce temps de l’année en accueillant volontiers l’arrivée d’une nouvelle saison.
L’Évangile de Jean nous dit ceci dans son prologue : « En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. »
On a tellement besoin de chaleur humaine, de lumière dans les yeux de ceux et celles que l’on regarde afin que s’établissent de vraies relations durables. Que le chemin qui vous conduira de Noël à la Chandeleur soit perçu comme le triomphe de la lumière sur les ténèbres!