Le 17 novembre, la salle du Théâtre Gilles-Vigneault affi chait complet afin d’accueillir Michel Louvain, ce chanteur si aimé du public. Bonheur et joie de vivre étaient au rendez-vous cet après-midi-là.
Dès le lever du rideau un aura de professionnalisme et d’élégance habitait la scène, et les applaudissements fusèrent de toutes parts lorsque notre Michel Louvain fit son entrée, souriant à un auditoire conquis à l’avance !
Un spectacle à son image : parfait et élégant
En guise d’introduction, Michel nous interprète La belle vie, chanson de 1962 dont un des compositeurs fut Sacha Distel. Après nous avoir remerciés d’être là pour lui, il nous dit combien il est content d’être parmi nous et il précise : « je vous rassure tout de suite, je vais chanter La dame en bleu, pour vous. Ce serait impossible pour moi de ne pas la faire durant un spectacle ».
Parfait et élégant, c’est ce qui définit le spectacle et celui par lequel les plus belles chansons d’amour passent. Son sourire engageant, ses yeux pétillants ajoutés à son charme légendaire font que personne ne peut résister à Michel Louvain. Son spectacle intitulé La Belle Vie, en référence à son dernier album, son 32e en 62 ans de carrière, nous fait rêver, mais aussi réaliser qu’en effet la vie est belle. Quand un homme portant ses 82 ans de si belle façon vous chante la romance d’un naturel si désarmant… oui on y croit mesdames ! Pour ce dixième spectacle de sa nouvelle tournée qui se poursuit jusqu’en 2021, quatre musiciens et deux choristes l’accompagnent.
Les inoubliables belles d’hier
Michel fait une incursion dans les plus belles mélodies d’hier, avec C’est Magnifique, les Oh la la la du public ne se font pas attendre, pour ce souvenir popularisé à l’époque par Luis Mariano entre autres. Entre chaque chanson il nous rappelle de précieux moments, nous incluant dans son parcours artistique et il poursuit avec C’est mon coeur qui chante clair, et C’est la faute au Bossa Nova ce grand succès de 1963 de la regrettée Margot Lefebvre, et à l’image d’une chorale, la salle l’accompagne. Avec Quand tu liras cette lettre, N’oublie jamais, Tu te souviendras de moi, Un baiser de toi, et Ton amour a changé ma vie pour ne nommer que ceux-là, l’album souvenir fut très apprécié du public. Il nous explique que sur son nouvel album dont il nous chantera quelques pièces, il avait demandé au public de lui faire des suggestions. Avec son équipe ils en ont sélectionné huit et trois furent choisies par Michel, comptant ainsi onze titres dont : C’est magnifique, Roses de Picardie, Besame Mucho etc. Avec son amour de chanter et de plaire à son public, Michel a une connivence certaine avec la salle qui est très réceptive à son talent.
Une deuxième partie impeccable
Après l’entracte, il embrasse l’assistance de ses yeux avant de nous offrir La Dame en bleu qui était fort attendue. Il nous raconte un peu ses débuts en tant que Michel Poulin. L’amorce d’une carrière retentissante s’offre au chanteur, en septembre 1957 avec Buenos Noches Me Amor. Il nous offre les incontournables Louise, Linda, Lison et Sylvie qui auront sûrement plu à bien des femmes présentes. Un peu taquin, il nous dit avec humour « J’aime bien faire de nouvelles choses, alors j’ai voulu ajouter quelques chansons country. Après tout je suis un [Poulin] ». Avec Quand on est en amour, ou Green, Green Grass Of Home de Tom Jones ou Song Song Blue de Neil Diamond et l’inoubliable Mille après mille, on peut affirmer que Michel sait très bien rendre tous les styles.
Une finale toute en beauté
Artiste généreux et homme d’élégance, il remercie son public de le suivre depuis de si nombreuses années et son équipe qui l’accompagne durant sa tournée. Il a aussi eu de bons mots pour l’accueil chaleureux du Théâtre et de la direction à son endroit. Avec Pourquoi donc as-tu brisé mon coeur popularisé en 1965, on se dirige vers la fin de cette superbe prestation. Michel a une belle ovation en guise d’amour des spectateurs, et debout ces derniers attendent qu’il revienne une dernière fois. L’émotion est grande quand on entend les premières notes de la chanson préférée de sa mère : Un Certain Sourire. C’est le regard rempli d’une grande tendresse et de reconnaissance envers son public que notre crooner préféré nous dit au revoir. Au sortir du spectacle un vent de charme flottait encore dans l’air… Pour infos : www.theatregilles-vigneault.com