Une rencontre des résidents du lac Écho le 7 juillet au Centre des loisirs et de la vie communautaire a rassemblé environ 120 citoyens qui souhaitaient aborder le thème épineux de la santé de leur lac.
Le sujet de la réunion Le lac Écho en péril a sonné le tocsin. Bruno Allard, conseiller à l’environnement, a présenté cette rencontre comme le premier pas d’une démarche de concertation citoyenne.
Santé du lac Écho
Le Dr Richard Carignan a fait une présentation sur la fiche de santé du lac Écho. Le Dr Carignan, professeur honoraire du Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal, est l’auteur de l’étude Évolution 2002-2018 de l’état de santé des lacs de Saint-Hippolyte et cartographie des macrophytes, publiée en décembre 2018. Le document est disponible sur le site de la municipalité.
Le Dr Carignan a indiqué que le principal problème du lac Écho, celui qui le perturbe complètement, est occasionné par les hélices des bateaux. En sillonnant le lac, les hélices brassent les sédiments qui gisent au fond, car le lac est peu profond. Ce mouvement de brassage interfère avec la dynamique des éléments nutritifs dans la colonne d’eau, limite la croissance des plantes aquatiques submergées et favorise le développement des cyanobactéries. Qu’on utilise un moteur à essence de petite force ou un moteur plus puissant, le lac est affecté. N’utiliser que des moteurs électriques n’y changerait rien.1
Vue d’ensemble
L’assistance a enregistré l’information, mais souhaitait connaître les autres facteurs qui ont un impact sur la santé du lac. Certains éléments ont été signalés : l’état de la bande riveraine, l’état des autres lacs et cours d’eau qui sont reliés au Lac Écho (incluant la gestion des barrages), les abrasifs et les déglaçants utilisés sur les rues l’hiver, les fosses septiques non conformes. Mais selon le Dr Carignan, l’impact de ces éléments sur la santé du lac est beaucoup plus limité.
D’autre part, on a indiqué que les mesures mises en place par la municipalité pour réduire la charge en phosphore des lacs ont amélioré la qualité de certains d’entre eux, mais pas celle du lac Écho. En fait, pour dresser un portrait global exhaustif de la situation, qui graduerait l’importance de chacun de ces facteurs d’influence, il faudrait entreprendre plusieurs études basées sur des collectes de données s’étalant sur des périodes significatives. Ce qui n’empêche pas, et c’était le but de cette rencontre de mobilisation citoyenne, de trouver dès maintenant des solutions pour combattre les problèmes déjà bien identifiés.
Pistes de solutions
Les résidents, invités à énoncer des pistes de solution, ont donc énuméré dix-huit actions qui devaient, selon eux, être explorées en priorité. Puis, chacun a voté pour les trois actions qui devaient figurer en tête de liste. La gestion globale des lacs du bassin versant a obtenu le plus grand nombre de suffrages, suivi de près par l’établissement d’un code d’éthique. Plusieurs autres actions inventoriées ont recueilli plus d’une trentaine de votes chacune.
Engagement
Des comités seront formés pour étudier et élaborer la faisabilité de chacune des actions proposées. Plusieurs résidents du lac Écho ont déjà indiqué leur volonté de participer à ces comités.
1 À l’exception du moteur électrique Minn Kota qui, selon le Dr Carignan, n’a pas beaucoup d’impact.