Chantal Rochon est née d’un père aux origines iroquoises et d’une mère québécoise d’origine mohawk. Toute jeune, ses deux grand-mères l’ont inspirée. L’une était potière et l’autre s’adonnait à l’émail sur cuivre. Dès l’âge de 9 ans, Chantal avait amorcé son processus de création.
Ce lien affectif avec ses deux grand-mères contribua à ancrer tranquillement, mais solidement toute sa démarche artistique. Son père lui a appris à souder lorsqu’elle avait 13 ans, c’était donc une artiste pluridisciplinaire dès le départ. Curieusement, dès cette époque, cette artiste aimait mieux les outils que les bijoux…
Techniques mixtes
Après un séjour au cégep en arts visuels, elle se rend compte qu’elle a besoin de la nature pour être en position de créer. Elle participe à des ateliers de maîtres, elle rencontre une fois Jean-Paul Riopelle et continue son cheminement à partir de ce qu’elle observe et perçoit autour d’elle.
« L’art m’aide à me rapprocher de moi-même, de la nature et aussi de la nature humaine », me confie-t-elle. Sa démarche l’a conduite à utiliser une multitude de techniques et de produits souvent à base d’eau. En plus de la peinture sur toile, elle réalise des mosaïques, récupère des crânes qu’elle décore magistralement, utilise des aiguillons de porc-épic pour orner ses œuvres.
Parcourir le pays
Chantal Rochon a travaillé un an pour la Fondation des Arts autochtones du Canada. Cette année charnière l’a conduite partout au pays. Elle s’est raccrochée à ses origines et a pu rencontrer des gens formidables qui ont contribué à son essor artistique. Son rôle de bénévole pour la Nation Métisse Ontarienne l’a aussi fait grandir intérieurement.
Rétrospective à ne pas manquer
Chantal Rochon dite La Métisse exposera ses œuvres, une rétrospective des 12 dernières années, à L’Atelier des Arts (aussi appelé le Petit Musée du lac Cornu) situé au 1056, boulevard des Hauteurs, à Saint-Hippolyte. Vous êtes cordialement invités à participer au vernissage qui aura lieu le vendredi 28 septembre dès 18 h. Par la suite, vous pourrez visiter l’exposition jusqu’au 28 octobre, du mardi au dimanche, de 11 h à 16 h.
Emprunter des symboles
Native de Sainte-Adèle, Chantal habite maintenant à Saint-Jérôme. Voici quelques mots bien sentis qu’elle m’a livrés et qui nous permettent de saisir tout son parcours de vie. « Je ne peins pas l’histoire du passé, j’emprunte plutôt des symboles autochtones (pétroglyphes et gravures inuites) et d’autres symboles que j’observe dans la nature (le dos, les ailes des insectes et autres formidables créatures) pour décrire de belles idées positives. Mon intention est de donner de la force aux bonnes choses. »
Chantal Rochon est une personne inspirante et chaleureuse. C’est une femme authentique. Sa démarche est réelle. Les couleurs utilisées sur ses toiles sont vibrantes et percutantes. Elle émeut par sa seule présence. Ne manquez pas cette rétrospective du 28 septembre au 28 octobre à l’Atelier des Arts!
