L’hiver s’annonçait pourtant bien. Le 4 décembre, pas moins de 40 cm de neige sont tombés dans notre contrée laurentienne. Et un peu plus tard, la pluie et le temps plus doux se sont mis de la partie pour nous donner un Noël à peine blanc… Il y a toujours une sorte de malaise intérieur, une crainte d’avoir à vivre un Noël sans neige. Le 25 décembre, à Saint-Hippolyte, nous y avons échappé de justesse

 

Collines-de-l’Outaouais

Du 28 au 31 décembre 2023, nous étions attendus chez mon beau-frère et sa conjointe qui possèdent une maison à Sainte-Cécile-de-Macham, village qui fait partie de la MRC des Collines-de-l’Outaouais. Cette région est caractérisée par de petites agglomérations semi-urbaines ou rurales et qui offrent plusieurs attraits. Les villages de Chelsea, Wakefield et Sainte-Cécile-de-Macham sont situés à distance de marche du Parc de la Gatineau. Ce parc s’étend sur une distance de 361 km2 et présente une biodiversité unique et une ceinture de végétation continue. Les pressions indues par les activités humaines y sont minimales. À même ce territoire se trouvent 50 lacs, de nombreux milieux humides, des tourbières, 50 espèces d’arbres et 230 variétés d’oiseaux. Ce vaste territoire est géré par la Commission de la capitale nationale. C’est un joyau qui est très fréquenté à longueur d’année.

 

Wakefield

Durant notre séjour, nous demeurions à Wakefield. Une rivière se brise en cascade dévalant le terrain en pente et coulant tout juste à côté du lieu d’hébergement. À un kilomètre de cette auberge se trouve le village de Wakefield situé sur les rives de la rivière Gatineau. Nous y trouvons des cafés sympathiques, des boutiques et des galeries d’art. Au loin, nous devinons le pont couvert peint en rouge qui enjambe cette rivière.

 

Randonnée dans le parc

Le lendemain de la fête familiale où le clan Beaudry était réuni, nous étions cinq à patrouiller le parc de la Gatineau qui est situé dans la cour arrière de la maison de Sainte-Cécile. Le sol est gelé, mais la neige est absente sauf à quelques rares endroits. Avec des crampons, il est aisé de marcher dans les sentiers du parc. La végétation est abondante, le Chêne rouge est une espèce bien présente et dans d’autres secteurs, nous retrouvons des Érables à sucre et des hêtres. Parfois aussi, quelques conifères agrémentent le coup d’œil : pruches, sapins et grands pins. Tout au long du parcours, nous côtoyons des marais où s’élèvent des quenouilles dont les racines sont enfouies dans la glace. Des traces d’animaux sont facilement identifiables. Des Cerfs de Virginie de-ci, des pistes de dindons et de gélinottes de-là et même du crottin d’orignal femelle bien en vue! Au terme du parcours, nous avons pu observer plusieurs Dircas des marais. Cet arbuste, aux branches étalées, fleurit dans les premiers jours de mai. Son écorce est très résistante et ce fut une découverte inespérée.

 

Oiseaux en vue

Tout au long de notre randonnée, quelques oiseaux se sont manifestés : une troupe de Becs-croisés des sapins qui sifflaient du haut des Pins blancs. Et lors de notre retour à Wakefield, quelle ne fut pas ma surprise d’observer un attroupement de Jaseurs boréaux perchés au sommet d’un bosquet d’aulnes. On dirait qu’ils attendent que les individus de leur groupe les rejoignent afin qu’ils puissent parcourir d’autres lieux en quête de fruits surgelés demeurés sur les arbres comme ceux des sorbiers…

 

Je retournerai dans le Parc de la Gatineau lorsque le printemps sera à nos portes. Il y a beaucoup trop à y découvrir…