C’était à la mi-octobre. Je marchais dans le stationnement de la bibliothèque lorsque je rencontre des amis. On se place tout près de la terrasse arrière pour pouvoir jaser en toute tranquillité quand ma collègue Diane, qui illustre cette chronique, nous fait remarquer qu’il y a des Coprins chevelus qui croissent à même la pelouse! Nous voilà donc à parler de champignons jusqu’à ce que l’une d’entre nous1 se mette à cueillir deux beaux spécimens pour rapporter chez elle. Vous aurez alors deviné que cette espèce est comestible!
Famille des Coprinacées
Voici quelques détails sur les coprins qui sont des champignons à lamelles de la famille des Coprinacées. Au Québec, cette famille compte 37 espèces. Ces champignons poussent sur des terrains gazonnés, au sol ou sur le bois en décomposition. Le pied de ces espèces est blanchâtre et le chapeau est souvent cylindrique ou conique.
Coprin chevelu
Le Coprin chevelu porte bien son nom. Le chapeau est muni de ce qui s’apparente à des écailles. Lorsqu’il sort de terre en septembre ou en octobre, on ne voit pratiquement pas le pied tellement le chapeau est allongé. Il peut mesurer jusqu’à 15 cm de hauteur. Au début, les lamelles sont blanches, puis rosées et deviennent plus foncées rapidement. Jusqu’au moment où elles deviennent noires tout en se liquéfiant. Une autre caractéristique de ce coprin est qu’il possède un anneau autour du pied. Ce petit anneau devient même mobile, comme une bague autour d’un doigt!
Très bon comestible
Si le Coprin chevelu est considéré comme un très bon comestible, il ne faut pas attendre avant de le cueillir. Idéalement, il faut que les écailles du chapeau soient encore blanchâtres et que les lamelles sous le chapeau soient pâles. C’est alors le temps idéal pour le cueillir et pour le faire cuire.
Les saisir avec du beurre
On ajoute du beurre et de la ciboulette2 dans une poêle et on insère ensuite les morceaux de Coprin chevelu que nous avons pris la peine de couper en fines lanières. On les saisit jusqu’à ce qu’ils soient de couleur dorée. Il ne reste alors qu’à les déguster!
Une nature florissante
Même dans un contexte de vie urbaine, on peut être à proximité de la nature. Nous n’avons pas à nous éloigner à une centaine de kilomètres de la maison pour profiter des ressources naturelles. Il suffit d’ouvrir l’œil et de se renseigner, car le monde des champignons peut s’avérer difficile à maîtriser. Les enfants pourront facilement reconnaître le Coprin chevelu. Même si d’autres espèces de coprins poussant également sur des pelouses peuvent être comestibles, il faut par contre se méfier du Coprin noir d’encre et du Coprin micacé. Ces deux espèces peuvent aussi être consommées, mais il faut être prudent. Ils deviennent toxiques lorsque nous buvons de l’alcool tout en les dégustant. Il faut donc en prendre bonne note… Bonne cueillette!
- Il s’agit de Martine Laval, ancienne collègue au journal Le Sentier.
- Si vous n’avez pas de ciboulette, un oignon vert pourra être utilisé.