Le samedi 19 août, 80 personnes se sont rassemblées sur le parterre de l’hôtel de ville pour assister à l’inauguration officielle d’une sculpture réalisée par François Racine. Parmi les personnes qui s’étaient déplacées, notons la députée de Prévost, Sonia Bélanger, qui est aussi ministre responsable des Aînés et ministre déléguée à la Santé. Le maire de Saint-Hippolyte, Yves Dagenais, et trois de ses conseillers, Chantal Lachaine, Rose Crevier-Dagenais et Alain Lefièvre étaient également présents.
Œuvre d’art dans l’espace public
Le mot d’introduction revient à Louis Croteau, directeur des loisirs, sports, culture et vie communautaire à Saint-Hippolyte. Nous apprenons que dans le cadre d’une œuvre d’art dans l’espace public, la municipalité a pu obtenir une subvention du gouvernement du Québec. Saint-Hippolyte a aussi investi et entrepris les démarches pour lancer le projet. Pas moins de 20 artistes ont posé leur candidature pour souscrire à ce concours artistique. C’est la candidature de l’Hippolytois François Racine qui a été retenue au printemps 2023.
Sonia Bélanger a pris la parole en vantant les mérites de sa circonscription et en complimentant la belle ville qu’est Saint-Hippolyte! Elle déclare au passage combien le tissu social de notre municipalité est extraordinaire! Elle précise que c’est le ministère de la Culture et des Communications qui a octroyé une subvention de 7500 $ pour la réalisation de ce projet. À son tour, le maire Yves Dagenais prend la parole. « Par cette sculpture, clame-t-il, nous allons bonifier l’image culturelle de Saint-Hippolyte! » Il est fier de rappeler que son arrière-grand-père était forgeron et que la sculpture qui orne la devanture de l’hôtel de ville est une œuvre unique.
Le mot du créateur
François Racine a créé la sculpture en ayant en tête son métier de biologiste. Il a été inspiré par la renaissance vivifiante de la nature. Pour concevoir son œuvre, il a utilisé des techniques ancestrales et modernes et a agi comme forgeron tout en réactualisant un métier qui est en train de disparaître. Le travail est le fruit d’une collaboration. Ses parents étaient là pour tenir les pièces lors du montage, Pierre-Luc et David ont percé les 25 trous nécessaires pour l’ancrage, Alex s’est occupé de la soudure et Martin, des travaux publics, tout en ajoutant son expertise. L’artiste a aussi été soutenu dans sa démarche par Gilles Brousseau puis par Louis Croteau qui n’ont cessé d’être présents tout au long du processus.
Deux thèmes retenus : le plein air et les générations
C’est en remarquant les nombreuses fougères qui croissent dans le sous-bois au printemps qu’a germé son idée créatrice. Certaines espèces de fougères croissent en cercles, les frondes se placent l’une en face de l’autre. D’où le titre de la création KYKLOS, qui veut dire cercle ou cycle. Ces frondes, en groupes serrés, évoquent également les générations d’humains. Des fougères qui s’épanouissent en colonies et des humains qui forment des familles tissées serrées… Le parallèle est bien expliqué par l’artiste créateur.
La création, au centre du travail artistique
François Racine insiste pour dire que « le plus important dans mon travail artistique, c’est la création ». Il va plus loin en affirmant que « notre monde, nos conventions, notre système économique sont tous le résultat d’actes de création. Tout cela est inventé et mis en place par nous, les humains ». Il fait aussi un lien avec la politique, « Je crois que les politiciens doivent penser comme des artistes pour imaginer le monde de demain et le créer. Soyons tous artistes, créateurs d’un avenir pour traverser cette époque charnière et mieux vivre demain… »
Musique à même la sculpture
La rencontre s’est terminée d’une façon très originale. À même la sculpture métallique, qui atteint en son point culminant tout près de quatre mètres de hauteur, François se place en position pour nous faire entendre une pièce musicale… Avec son ami Yvan, percussionniste, François a créé une musique novatrice en cognant doucement sur la structure métallique avec des masses légères. Yvan, de son côté, avait en main des baguettes et ajoutait une mélodie à celle que jouait François. Une façon magistrale de terminer cette belle inauguration à l’hôtel de ville de Saint-Hippolyte!