Gilles Ducharme, un bénévole exemplaire

Gilles Ducharme prend la parole au 145e anniversaire de l’église.

Gilles Ducharme personnifie l’importance de la vie communautaire à Saint-Hippolyte. Gilles est à l’avant-garde des changements qui s’annoncent grâce à l’éducation chrétienne reçue dans son enfance et met en pratique les valeurs du christianisme. De plus, Gilles est bien secondé par son épouse Jacqueline Baillargeon depuis 1960 (63 ans de mariage).

 

Depuis quelques années, les nouvelles valeurs comme l’individualisme, le matérialisme et l’hyper consommation « ont jeté les anciennes vertus avec l’eau du bain » comme le disait souvent Jacques Grand’Maison. Cette tendance a été exacerbée avec la pandémie, qui a mis fin à presque toutes les activités communautaires. Il me semble qu’actuellement le cycle repart dans l’autre sens. Les valeurs de travailler ensemble pour le bien commun reprennent de la vigueur grâce à des gens de cœur tel Gilles Ducharme.

Gilles Ducharme : une présence significative à l’église.

Dans le cadre du 40e anniversaire du Sentier, qui vise à faire connaitre des personnes importantes de Saint-Hippolyte, je lui ai fait parvenir quelques questions sur son implication. Je vous présente sa réponse qui « est le fruit d’une réflexion avec l’Esprit-Saint qui m’a dit : Je parlerai en vous ».

 

La prière qui inspire

Il a « prié et préparé un texte qui pourrait servir de base à l’entretien ». Tout comme pour les propos de l’abbé Godefroid Munima Mashie et ceux de Jacques Grand’Maison, les réponses de Gilles sont trop intenses et profondes pour être résumées.

Gilles Ducharme dans son implication à l’église-mère de Saint-Hippolyte, accompagné de l’abbé Jacques Grand’Maison.

Un guide, une parole de vie

« Passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal, car tu es près de moi. » (Ps 23,4) Voici ce que le Christ lui a apporté dans sa vie :

Depuis que je suis tout petit, je sens en moi la présence de Jésus et de Marie. Je suis comme Obélix, je suis tombé dans la potion magique et j’ai été protégé tout au long de ma vie. La foi est là et n’a jamais cessé de grandir. Marie d’abord, je la prie tous les jours. D’abord dans ma jeunesse avec le chapelet familial quotidien. Ensuite, lors du mois de mai dédié à Marie, j’organisais dans le fond d’une cour, la prière à Marie avec mes amis. Je suis depuis mon jeune âge un servant de messe assidu. Aujourd’hui, je sers encore la messe à l’église. Je me sens tout petit près de Jésus. J’ai découvert que Jésus est le Fils de Dieu, Christ et Seigneur.

 

Je le prie chaque jour comme suit : Jésus, tu es mon modèle, le chemin, la vie. Viens dans mon cœur semer la paix, la joie, l’amour, la fidélité, la fraternité, la solidarité, la patience, la tolérance, la persévérance et qu’avec enthousiasme et joie nous allions vers les autres et que nous te rencontrons même dans ceux que nous soupçonnons le moins, et que par des gestes, des paroles, des actions, des omissions, nous puissions démontrer que nous sommes habités de toi, que nous vivons de toi et nous sommes en toi, et que nous cheminons vers Dieu le Père si miséricordieux qui nous attend les bras ouverts pour nous donner la place qu’Il nous a déjà préparée pour l’éternité.

 

Voici comment la pratique de la religion catholique m’a aidé à arriver au bonheur

Le Christ est mon compagnon de vie et je suis bien avec lui. Je suis heureux. Je suis né dans une famille très catholique. Je suis le 6e de 11 enfants. J’ai vécu une enfance très heureuse sans difficulté avec sept frères et trois sœurs. Ma maman meurt très jeune à 50 ans, j’ai 14 ans. Ma sœur Rita a 21 ans et prend la relève pour que la famille reste unie. C’est une famille tissée serrée. À l’adolescence, je sers à la grand-messe le dimanche. À 18 ans j’adhère au mouvement l’Adoration nocturne. Je fonde une équipe de folklore et les garçons de l’équipe viennent mensuellement sous ma direction à la basilique Notre-Dame à Montréal pour adorer l’Eucharistie. J’ai un emploi comme commis à l’Hydro-Québec et je vais, lorsque c’est possible, à la messe sur mon heure du dîner. Dès mon jeune âge et durant toute ma vie, lorsque j’ai des difficultés, je les offre à Jésus et à Marie. Cela m’aide à retrouver la paix et à vivre à nouveau le bonheur.

 

L’importance de la vie communautaire au sein de l’église locale

En 1988, je suis devenu résident permanent à Saint-Hippolyte. En 1993, j’ai pris ma retraite. À ce moment-là, j’ai choisi de travailler pour le Seigneur. J’ai occupé au départ, un poste de marguillier, ensuite j’ai fait des études en théologie et j’ai œuvré au sein de l’équipe pastorale de l’église de Saint-Hippolyte.

 

Avoir des idées, les réaliser même si on en perd la paternité

Je suis habité depuis toujours par un principe de base qui est le suivant : « Avoir des idées, les réaliser même si on en perd la paternité. » Si nous voulons réussir une vie communautaire, il faut unifier nos forces et recruter des personnes qui veulent réussir des objectifs communs. Pour cela, il nous faut reconnaitre que d’autres personnes ont des talents que l’on peut utiliser pour atteindre le plus efficacement les objectifs attendus. Avant 2004, les chapelles et l’église du village n’étaient pas unifiées. Des efforts ont été déployés pour unifier nos forces et favoriser l’entraide communautaire au sein de l’église locale.

 

Voici un bel exemple d’un citoyen impliqué pour promouvoir le bien commun.