Le saviez-vous ? Guylou (Guylaine Guay), Goglu (Louis-José Houde) et d’autres artistes populaires ont peut-être fait rire vos enfants au camp Bruchési.
Au camp, tout est jeu, plaisir et dépassement. C’est un théâtre de vie en nature! Être animateur dans un camp, c’est être tour à tour, leader et amuseur, c’est s’oublier pour encourager : journée de chaleur, de pluie, réussite ou défaite! Campeuses et campeurs sont le public à qui on donne continuellement la réplique : activités sportives comme activités culturelles. Susciter le plaisir, nourrir les rires qui renforcent l’intelligence émotionnelle, si nécessaire aujourd’hui dans nos sociétés angoissées. Pour plusieurs humoristes, le camp fut l’antichambre de leur carrière.
« Le vivre au camp est une expérience formatrice de découvertes personnelles, sociales et émotionnelles », affirment plusieurs pédagogues.
De tout temps, de grands acteurs à Bruchési
Le camp Bruchési célèbrera bientôt 100 ans (2028). Plus d’un millier d’animatrices et animateurs y ont travaillé. Si plusieurs ont laissé leur marque auprès des enfants, certains sont devenus également célèbres. Judith Jasmin (1916-1972), animatrice durant les 1934 et 1935 a initié les filles au théâtre. Devenue journaliste, elle fut reconnue comme la première femme « grand reporter » en affaires internationales au Canada. Gérard Barbeau (1936-1960), acteur et chanteur surnommé « la voix d’or du Québec » a réalisé, à l’été 1956, de courts-métrages sur la vie du Christ auprès des garçons.
Goglu, Gougoune, Guylou, Spatule, SOS et compagnie
Depuis les années 1970, la mode d’un surnom pour les membres du personnel est de mise dans les camps de vacances. Le comédien Alain Zouvi, moniteur en 1976 et assistant-chef moniteur en 1978, sera Zouzou. On retrouve également des Gougoune, Phoenix, Fame, Printemps et tant d’autres noms cocasses. Les humoristes Guylaine Guay et Louis-José Houde deviennent Guylou et Goglu dans les années 1990. Certains cuistots porteront les noms de Chaudron, Spatule, Grille-pain et Chacha. Ce dernier laissera son nom à un chalet encore existant. Marc-Antoine de Lorimier, moniteur et directeur pendant plusieurs années, sera connu sous le surnom de MAD. Serge Sigouin, homme à tout faire de 1992 à 2017 et qui voit aux urgences continuelles au camp, sera SOS.
Source : Site Camps Bruchési : 1880 à aujourd’hui, p. 28.
Le romancier Yves Thériault au clairon et le chanteur Claude Dubois photographié avec le groupe Les Montagnards, et son album Stampede Canadien.
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Lieu de valorisation artistique
Musique et chant occupent une place importante au camp. Quiconque y séjourne en revient la tête remplie de ritournelles qui ponctuent chaque activité d’une journée : chants pour le lever et le coucher, ceux de remerciement aux repas et à la fin de la journée, ceux enjoués et saccadés de jeux et de marche, ceux en canon devant le feu de joie. Certains moniteurs et campeurs y développent un répertoire incroyable; d’autres y font valoir leur voix sublime. Le romancier Yves Thériault (années 1930) réveillait les campeurs au son du clairon, le chanteur Claude Dubois (années 1950) y jouait de la guitare. Des chants adaptés aux modes actuelles tiennent toujours une place importante aujourd’hui.
L’Association des Camps du Québec offre même un tutoriel auditif pour accompagner animateur et campeur lors de ces moments.
Camp des artistes, Patrick Labbé
Durant les années 2007 et 2008, le comédien Patrick Labbé a animé un camp d’initiation aux métiers et aux techniques reliées à la scène. On y explorait le b.a.-ba du théâtre, de la danse, du chant, du cinéma, de la télévision et de la radio et pour les plus hardis, de la cascade. Les expériences étaient vécues intensivement en l’espace d’une semaine et permettaient la création d’une œuvre qui, présentée aux parents le vendredi, suscitait beaucoup d’intérêt.
Antoine Michel LeDoux, Site Camps de vacances Bruchési : 1880 à aujourd’hui.
140 ans d’aventures vacances. Santé, plein air, sports et ressourcement au cœur d’une nature préservée.
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