Là où chantent les écrevisses

Sara Jane Nantel

Là où chantent les écrevisses, Éditions du Seuil, 12 février 2020.

Certains romans sont des livres ouverts, certains sont des balades au crépuscule entre notre âme et les lettres. Des petits éveils donnés à demi-mot, à mots couverts. Berçant dans un hymne nos vies virevoltantes. Litthérapie croit que la lecture positive attire de bonnes habitudes de vie et surtout une vie plus enrichissante, mais croit aussi que parfois certains romans éveillent en nous des résonances qui n’auraient jamais dû cesser de vibrer. Pour nos maux, il y a les mots.

 

Là où chantent les écrevisses de Delia Owen, raconte l’histoire sombre d’une jeune femme abandonnée par ses parents, abandonnée par tous ceux qui auraient dû et pu la protéger. Kya vit dans le marais ou la biodiversité l’élève comme un tuteur bienveillant. Étonnant comme certaines fleurs poussent mieux dans la boue. Entre la pêche et le marché, elle parvient à devenir une femme voire une grande biologiste de talent alors qu’elle est accusée pour le meurtre de son amant. Toute la ville semble la pointer du doigt sauf Tate, son seul amour. Ce roman est un hymne à la vie et/ou plutôt à la survie. Il faut se défaire da sa carapace pour grandir, telle l’écrevisse et parfois quelques pas en arrière nous rappellent qu’il faut savoir apprécier une certaine adversité pour changer.

 

Je dédie cet article à mon mari et notre fille

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