On définit le littoral comme le lien, le contact entre la terre et la mer. C’est donc la bande de terre qui longe la mer comme les golfes, les baies, les bords de mer, les rivages et même les grèves. Depuis la préhistoire, les littoraux ont une énorme importance pour les humains, car ils facilitent les transports, les activités reliées à la pêche ou au tourisme.

 

Mais existent pour moi d’autres littoraux qui sont propres au cheminement de l’être humain. Ne vivons-nous pas presque toujours près d’un littoral qui transformera notre vie vers un port, un rivage, des marées qui viennent à nous pour activer les vagues de notre existence.

 

L’enfant qui soudain se lève en claudiquant et apprend à marcher. L’adolescent vit aussi au bord d’un littoral puisqu’il s’ingénie, parfois avec difficulté, à devenir une marée de plus en plus haute. L’adulte ne se promène-t-il pas, selon les joies et les tracas entre marées hautes et basses, laissant parfois un lieu où l’estran, milieu fragile entre deux marées où se creusent parfois des failles, des trous d’eau, et nos pas deviennent alors plus incertains et nous ne savons alors quel chemin prendre pour arriver là où nous voulons nous rendre.

 

Le littoral est une force qui peut avoir le pouvoir de nous fragiliser, mais comment bien naviguer notre vie si nous évitons de nous avancer vers ce littoral qui est source de transformations, de mouvements lunaires, mais aussi solaires.