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Jocelyne Annereau Cassagnol L’humain et l’environnement créateur dans toutes leurs dimensions

L’année 2023 marque 20 ans d’engagement pour Jocelyne Annereau Cassagnol au journal Le Sentier, mais aussi son départ. « Mission accomplie! confie-t-elle avec bienveillance. »

 

« C’est par curiosité et pour connaître et apprendre que je me suis impliquée au Sentier. J’aime découvrir et explorer; je l’ai fait toute ma vie », raconte celle qui, avec son conjoint et sa famille, ont parcouru, exploré des centaines de lieux sur tous les continents et apprécié échanger avec leurs habitants.

 

S’initier au journalisme

« M’impliquer dans un journal, c’était aussi découvrir et explorer un monde que je ne connaissais pas, celui du journalisme. Comme beaucoup de personnes de ma génération, tenir une correspondance faisait partie de nos vies. Mais écrire pour être lu, c’était à mes yeux un métier, voire un art littéraire de haut niveau. Et là, on m’offrait l’opportunité de m’initier et d’être guidée. Je n’ai pas dit non! »

 

Rendre service pour apprendre

« D’autant plus que c’était aussi pour rendre service et apaiser la culpabilité d’une amie, Marie-Paule Desbiens, qui quittait le journal et cessait la rédaction de sa chronique Le Bon Mot. Elle m’a présentée à la petite équipe qui m’a adoptée rapidement et surtout guidée. Je pense ici à Michèle Chateauvert, Denise Marcoux et Nicole Chauvin, entre autres. Auprès d’elles, je me sentais supportée et encouragée. »

 

 

S’ouvrir aux souffrances et vécus de l’autre

« Mon premier article est paru en février 2004. Le Sentier venait de célébrer 20 ans d’existence. Pour en trouver le sujet, j’ai puisé dans ma vie : celle d’enseignante, d’orthopédagogue et de direction d’école. C’est ce que je connais le mieux : les enfants. Ils sont toujours pour moi une source inépuisable de découvertes et de défis incroyables. Je me suis rappelé un tout jeune, connu à 10 ans, mais qui alors en avait 24 ans et faisait sa place malgré son handicap. »

 

Photo : Le Sentier, février 2012, p.7.

 

Gens d’ici et d’ailleurs

« Puis, j’ai été surprise. Plusieurs lecteurs m’ont dit avoir apprécié mon article et ma plume. J’étais lancée. Au comité de rédaction du journal qui se réunissait chaque mois pour planifier son contenu, j’ai d’abord proposé d’écrire sur la vie de gens exceptionnels autour de nous dont certains relevaient des exploits. Puis, ces rencontres m’ont amenée à découvrir des Hippolytois “venus d’ailleurs”. Parmi ceux-ci, plusieurs y avaient été d’abord villégiateurs de passage, puis s’y plaisant, en ont fait leur chez-soi. Avec eux, ils apportaient leur culture, leurs connaissances et les partageaient avec nous. Saint-Hippolyte a toujours été un carrefour cosmopolite ouvert sur le monde. »

 

Saint-Hippolyte, centre artistique important

« Puis, parmi eux, plusieurs étaient créateurs, artistes. On a oublié ce qu’a représenté durant plusieurs décennies Saint-Hippolyte comme haut lieu de création artistique et centre d’exposition et de diffusion important des Laurentides. »

 

 

De créations artistiques à création du monde

« Et, toujours curieuse de tout ce qui m’entoure, mon conjoint José Cassagnol, ingénieur de profession et moi, nous nous sommes intéressés aux phénomènes géologiques qui ont transformé la planète. Ici comme ailleurs, on peut le constater sous nos pieds et dans notre paysage. Tant de choses restent à découvrir! Entourés des membres de notre famille (madame Cassagnol est mère d’un garçon et grand-mère de plusieurs petits-enfants), nous avons fait de belles découvertes que j’ai partagées avec les lecteurs dans plusieurs articles. »

 

 

Touche à tout : de correctrice à publicitaire, à membre du CA du journal

« Comme l’équipe de bénévole au journal a souvent été restreinte à quelques personnes, on mettait tous la main à la pâte pour publier chaque mois une édition dont nous étions fiers. Écrire des articles, lancer des idées (les P’tites plumes est une initiative de madame Cassagnol, animée d’abord par Martine Laval), mais aussi corriger chaque article en équipe, prendre soin de les relire et annoter deux fois, a été longtemps le rituel de nos rendez-vous mensuels. Quel plaisir à chaque fois! Puis, comme le journal se finance en grande partie par la vente de publicité, là aussi durant plusieurs années, j’ai contribué en sollicitant la générosité de nos marchands. J’ai été également membre du Comité d’administration du journal durant de nombreuses années avec mon conjoint José Cassagnol. »

 

Que de générosité des gens d’ici!

« Ces 20 ans ont passé si vite! En y repensant, je constate que ce fut un beau voyage grâce à la générosité des gens. Ceux qui m’ont aidée à apprendre et qui ont partagé mes premiers pas; ceux qui m’ont ouvert leur porte, leurs souvenirs, leur création et m’ont permis de dévoiler et explorer leur univers; ceux qui m’ont épaulée quand ce n’était pas facile. Merci à toute cette générosité rencontrée! ».

 

 

 

Montagne-Art (1986) et Maison de la Culture (2005)

Durant les années 1986 à 2015, avec Pierre Brisson, directeur des loisirs, et le leadership de Claudette Domingue, artiste multidisciplinaire et initiatrice d’événements artistiques aux mille ressources, Saint-Hippolyte, avec sa Maison de la culture (en haut du presbytère) et son événement annuel Montagne-Art, a été un des pôles artistiques importants des Laurentides. Combien d’artistes d’ici et d’ailleurs y ont été mis en évidence! Pensons au violoniste Benoît Loiselle et son frère à la contrebasse (enfants de Claudette Domingue), Yves Thériault à la peinture, Cédric Loth à la sculpture, la poétesse Hélène Dorion et sa maison d’édition Noroît, l’auteur Monique Pariseau, maintes fois récompensée et tant d’autres.

 

Comité culturel de Saint-Hippolyte inc. (2006)

Maison de la culture de Saint-Hippolyte

Madame Cassagnol est aussi une artiste multidisciplinaire et une muséologue en herbe. Initiée à plusieurs disciplines comme la peinture à l’huile, l’acrylique, la sérigraphie à eau-forte et la céramique, elle a produit des œuvres importantes et a participé à plusieurs expositions. À partir de 2006 et durant plusieurs années, elle a aussi été animatrice-organisatrice et guide à la Maison de la Culture Montagne-Art où, avec sa complice Claudette Domingue, elle a monté plus de 50 expositions et produit autant d’affiches publicitaires.