Avez-vous déjà vu ou entendu le terme « empreinte écologique » ? Démystifions l’expression ensemble.
L’empreinte écologique, c’est un indicateur de la pression qu’exercent les humains sur les ressources naturelles de la Terre. Elle est mesurée en hectares globaux (gha) et prend en considération les deux éléments suivants :
- la biocapacité: ce que la planète peut produire et renouveler en ce qui a trait à l’eau, aux sols et aux matières premières, et ce qu’elle peut absorber comme déchets ;
- les actions humaines: nos ressources utilisées et nos déchets, par exemple, les émissions de CO2.
L’empreinte écologique d’un pays, c’est donc la surface requise pour fournir à ses habitants les ressources auxquelles ceux-ci ont recours pour vivre (eau, alimentation, transport, logement, etc.) et pour assimiler la quantité de déchets qu’ils génèrent et rejettent dans l’environnement. Si notre mode de vie excède les ressources disponibles, notre existence est à risque à plus ou moins long terme.
Où se situe le Canada ?
Il est le 12e pays dont l’empreinte écologique est la plus élevée, soit 296 millions d’hectares globaux. Par contre, pour respecter les limites de la planète, il faut considérer l’empreinte écologique mondiale selon la population, et celle-ci devrait être en deçà ou égale à 1,7 gha. Avec 8,1 gha par habitant, le Canada remonte au 6e rang du classement. On ne peut le nier : l’empreinte écologique empire d’année en année. On peut le constater avec le Jour du dépassement de la Terre, qui correspond cette année au 28 juillet. Cela signifie que depuis cette date, « l’humanité a consommé (empreinte écologique) l’ensemble des ressources que la Terre peut reconstituer en une année (biocapacité). » Par conséquent, pour renouveler les ressources que nous utilisons, nous aurions besoin de 1,75 planète comme la nôtre. Nous sommes dans le rouge pendant cinq mois.
Et l’empreinte carbone ?
Il existe un 2e indicateur employé pour témoigner à quel point nous vivons sur des ressources empruntées : l’empreinte carbone, qui est une composante majeure de l’empreinte écologique. Depuis 1966, celle-ci a doublé, et c’est majoritairement par la faute de l’empreinte carbone, qui est 11 fois plus élevée depuis 1961 ! L’empreinte carbone touche principalement la quantité de gaz à effet de serre que nous rejetons annuellement dans l’air, en relation avec ce que peut assimiler l’environnement. Au Québec, on parle de dix à quinze tonnes de GES par habitant.
Quelle est la solution pour en réduire les conséquences ?
Viser la neutralité carbone dans le monde. Pour y arriver, chaque individu devrait produire un maximum d’une à deux tonnes de CO2 par année. D’ailleurs, le Québec a pris l’engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ; c’est à cette date que le réchauffement de la planète serait restreint à 1,5 °C si cet objectif est atteint du point de vue mondial. Nous pouvons diminuer les répercussions de nos gestes en apprenant à connaître notre empreinte écologique. En effet, si nous utilisons cette donnée pour amoindrir la quantité de gaz à effet de serre générée lors de nos activités de tous les jours, nous luttons, à notre façon, contre le réchauffement climatique.
Il existe un outil capable d’évaluer votre empreinte carbone en kilogrammes de CO2 par année. Il calcule les émissions causées par vos transports, votre habitation, votre style de vie et votre alimentation. Faites le test ! Sur le site https://climate.selectra.com/fr/empreinte-carbone/calculer, vous pouvez effectuer votre « bilan carbone personnel ».
En résumé
En cette fin d’année 2022, pourquoi ne pas prendre une résolution différente, celle de diminuer votre empreinte carbone personnelle en 2023 ? Choisissez un à trois moyens dans cette liste, et vous contribuerez ainsi à réduire l’empreinte écologique mondiale :
- utiliser moins d’eau chaude ou réduire la durée de votre douche,
- faire fonctionner le lave-vaisselle uniquement lorsqu’il est plein,
- étendre vos vêtements pour les faire sécher,
- pratiquer le compostage et le recyclage,
- employer des chiffons réutilisables,
- utiliser des produits ménagers biodégradables,
- faire du covoiturage et utiliser les transports en commun,
- laisser rouler votre moteur trente secondes maximum pour le réchauffer et le fermer lorsque vous êtes à l’arrêt,
- marcher ou faire du vélo quand c’est possible,
- limiter vos déplacements en habitant près du travail et faire du télétravail lorsque possible,
- recourir à des sacs réutilisables et des plats en verre pour éviter le plastique,
- privilégier le vrac aux produits emballés,
- diminuer vos achats en favorisant l’échange et les objets d’occasion,
- privilégier les produits locaux,
- encourager les entreprises qui font des efforts pour réduire leur empreinte carbone.
Parlez-en à vos proches, vos amis, vos collègues, et incitez-les à vous imiter. Ensemble, nous pouvons faire une différence.
https://carboneutrequebec.com/comment-reduire-mon-empreinte-carbone