Les restrictions causées par la COVID étant maintenant réduites, nous pouvons de nouveau prévoir des rencontres amicales et familiales pour la saison des Fêtes qui approche. Mais on ne pourra échapper à la question : qu’est-ce qu’on va servir cette année ? Certains préféreront une rencontre au restaurant tandis que d’autres planifieront un menu pour la famille et les invités qui viendront à la maison.

 

Un buffet ou une tablée ?

On commencera par choisir entre un buffet ou une tablée, car le menu devra être approprié. Un buffet pourra être composé de mets préparés par un traiteur ou d’un style pot luck où chacun apporte un plat à partager. Si on opte pour la tablée, alors un menu planifié s’impose. Une belle dinde dodue et farcie accompagnée d’une sauce aux atocas ou un repas traditionnel de tourtière et de ragoût de pattes ? Une tourtière, vous dites ? Les inévitables versions entre un pâté à la viande hachée dans une assiette à tarte ou une tourtière du Saguenay-Lac-Saint-Jean de viande de gibier. Choix du chef dans la cuisine, sans contredit! Si les plats à base de porc et autres viandes datent de plus de cent ans, la dinde, qui aujourd’hui remplace l’oie d’autrefois, est une coutume américaine qui s’est propagée au Québec au début du 19e siècle seulement. Quel que soit le menu, « à plusieurs, c’est meilleur ».

 

Le gâteau aux fruits

Après ces agapes succulentes, un petit peu de sucré sera bienvenu. Coutume européenne, ce n’est qu’au tournant des années 50 que le gâteau aux fruits s’est généralisé dans les familles québécoises. On le confectionne longtemps à l’avance, car il se bonifie avec le temps grâce à l’alcool dans lequel ont macéré noix et fruits confits. Il est dégusté par certains, mais n’est pas considéré comme invitant pour d’autres qui préfèrent la bûche comme dessert. Un gâteau en forme de bûche ? Mais d’où vient cette coutume de rouler un gâteau et de le glacer d’une crème au beurre pour lui donner l’aspect d’une bûche ?

 

La bûche de Noël

Au Moyen-Âge, la fête de Noël était célébrée dans toute l’Europe, et la tradition était de faire brûler un tronc d’arbre fruitier dans l’immense cheminée après l’avoir béni. Les cendres étaient récupérées et dispersées dans les champs au début de l’été afin de se garantir une bonne récole pour l’année qui suivait. Au 19e siècle, les grandes cheminées ont disparu et la tradition s’est transformée; on déposait simplement sur la table un rondin de bois décoré de chandelles. L’urbanisation l’a modifié de nouveau et le rondin est devenu un gâteau qu’on présentait de façon à imiter la bûche. Aujourd’hui les recettes ont évolué, mais la bûche est toujours un choix populaire lors de nos festins du temps des Fêtes.

 

La canne de bonbon

C’est dans un livre de recettes de 1844 qu’on trouve la première mention de ce bonbon. Pour certains, sa forme symboliserait la crosse de saint Nicolas « l’ancêtre » du Père Noël que l’on connait, qu’elle représenterait la canne du berger ou même que le rouge et le blanc auraient une saveur biblique du Christ et de sa mère. Serait-ce tout simplement pour lui donner une forme qui s’accroche bien dans le sapin ? Confiserie toujours populaire, dégustons-la avec plaisir, quelle que soit son origine.