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Le téléphone : intelligent, mais dangereux pour l’environnement

 

Le téléphone intelligent est devenu un incontournable de la vie de tous les jours. GPS, portefeuille, appareil photo, outil de gestion de temps et j’en passe, le cellulaire est bien implanté dans nos habitudes quotidiennes. Le problème n’est pas au niveau de son existence, mais plutôt de ce qui lui arrive.

De nos jours, un téléphone vit en moyenne 24 mois. Pourquoi ? Parce qu’il est mis au rebut pour le tout récent, incroyable et indispensable téléphone « machin ». L’attrait de la nouveauté ; de meilleures photos; plus d’espace de stockage; plus puissant. La liste est longue, mais est-ce que tout ça est vraiment nécessaire ?

Oui, les technologies ne cessent de s’améliorer et il peut être tentant d’en profiter au maximum. La question que je me pose : entre être à l’affût des nouveautés et adorer tester les nouvelles technologies ou conserver notre appareil pendant des années tant qu’il fonctionne, pourrions-nous viser quelque part entre les deux ?

Le problème

Car c’est l’environnement qui en souffre. À cause du manque de recyclage, l’impact des téléphones ne cesse d’augmenter et devient de plus en plus dévastateur, surtout au moment de leur fabrication, selon une étude de l’Agence française de l’environnement (Ademe) et de l’ONG France Nature Environnement (FNE). En effet, le téléphone contient environ cinquante métaux différents, dont les alliages sont compliqués à recycler, lorsque c’est possible. De plus, extraire ces minerais est extrêmement problématique, d’après ces deux organisations; conflits politiques et pollution rendent cette activité difficile et inquiétante.

L’étude mentionne également que les Français renouvellent leur appareil tous les deux ans en moyenne. Ce qui est préoccupant, c’est que dans 88 % des cas, celui-ci fonctionne encore très bien… Pourquoi changer ? Mis à part « des facteurs psychologiques et sociaux […] dans la plupart des cas, les téléphones ne sont pas conçus pour être robustes et réparables, ni compatibles et évolutifs dans le temps ». Et ce n’est pas le cas seulement pour les téléphones : vous avez sûrement déjà remarqué que les électroménagers sont moins résistants qu’avant.

Qu’est-ce qui explique ce phénomène ?

Nos habitudes de consommation. À quoi bon prendre le temps de réparer un appareil quand nous pouvons nous en procurer un tout neuf encore plus performant ? Les fabricants, pour répondre à la demande des clients, créent des appareils de plus en plus perfectionnés, et plusieurs cessent de fabriquer des pièces de rechange pour les anciens modèles. De plus, les pièces ne sont pas toujours conçues pour être récupérées ou changées : par exemple, les batteries de cellulaires collées ou soudées.

Agir

Il est possible de faire de meilleurs choix tout en répondant à nos besoins. Parlant de besoins, c’est la première étape : en faire l’inventaire. Certaines caractéristiques sont peut-être essentielles pour notre voisin, mais pas nécessairement pour nous. Soyons honnêtes. Ensuite, vérifiez la durée de vie des pièces et s’il est possible de remplacer les batteries. Vous pouvez aussi louer un appareil ou l’acheter usagé. De cette façon, vous lui donnerez une deuxième vie.

Saviez-vous que seulement 15 % des téléphones sont rapportés pour être récupérés ? Selon Erwann Fangeat, ingénieur à l’Ademe, « au moins 30 millions de téléphones dorment dans nos tiroirs ». Si vous en avez un, ou plusieurs, qui ne servent plus, revendez-les, donnez-les, ou rapportez-les : le site https://recyclermeselectroniques.ca/qc vous indique plusieurs points de dépôt à cet effet.

Il existe une autre solution : https://gorecell.ca/fr. Cette entreprise québécoise, basée à Montréal, vous permet de recevoir de l’argent pour votre vieux téléphone intelligent ou votre tablette. Sur leur site, on peut lire que « GoRecell est à la pointe de l’industrie du recyclage de téléphone cellulaire au Canada. Elle empêche les téléphones portables inutilisés d’être déversés dans des décharges publiques ». On fait alors d’une pierre deux coups ! On peut obtenir un prix directement sur le site ; par exemple, un iPhone 6S de 32 Gigs vaut 30 $ s’il est d’usure normale et 45 $ s’il est comme neuf. Comme quoi aider l’environnement peut rapporter, si on sait où chercher !

 

Source : https://lapresse.ca/environnement/201709/11/01-5132194-le-telephone-de-plus-en-plus-nocif-pour-lenvironnement.php.