Depuis mai, Saint-Hippolyte peut s’enorgueillir d’un commerce qui offre des produits de haute qualité. Pascal Hudon, artisan horloger et bijoutier, veut enjoliver la vie de ses concitoyens par son offre et ses créations.
Réparer, vendre, créer
L’inventaire de la boutique JLR bijoutier horloger de monsieur Hudon, contiguë à celle de sa sœur Magali Hudon Chez Hippolyte, secteur du lac Bleu, est impressionnant. Bagues, bijoux, colliers et bracelets pour toutes occasions, déjà en vitrine ou créés selon vos attentes, ont de quoi faire plaisir. Choix de montres mécaniques et d’horloges chantantes, dont Pascal Hudon est un spécialiste de leur réparation, marquent joyeusement le temps. Bibelots, appliqués muraux et cadeaux de célébration, rien ne manque. Dépositaire d’urnes funéraires, celle en forme de cœur dans laquelle on conserve quelques cendres d’un être cher a spécialement attiré mon attention.
Horloger-bijoutier passionné, de père en fils
Pascal Hudon et sa sœur sont issus d’une famille commerçante passionnée. Leur père, horloger de profession, les a initiés très jeune au commerce dans la bijouterie familiale Jean Louis Richer (JLR) à Lachine, nom de son premier propriétaire. C’est en observant le travail minutieux auprès de son père que Pascal a fait ses classes. « C’est en essayant qu’on apprend, avance avec assurance celui qui, depuis plus de 30 ans, exerce les professions d’horloger et de bijoutier. Tout est mécanique, horlogerie comme orfèvrerie. Que ce soit une réparation ou la création d’un bijou, il faut être stratégique et méticuleux dans la méthode de montage des pièces et surtout très patient, car tout ne fonctionne pas nécessairement du premier coup! »
Marquer les passages de vie
« Dans nos sociétés de consommation, on oublie la valeur affective que représente un bijou, montre ou collier choisi ou créé spécialement pour une occasion. Il n’y a pas si longtemps, le passage de l’enfance à l’adolescence et l’entrée au secondaire chez les garçons étaient marqués fièrement par une montre-bracelet. Celui d’une jeune fille, par une chaîne et son médaillon évocateur. Il en était de même pour plusieurs occasions. Beaucoup de personnes conservent ou portent aujourd’hui, le bijou de mariage d’une grand-mère, la montre de poche d’un grand-père. »
Horloger et bijoutier, indicateurs de qualité d’un lieu
Il n’y a pas si longtemps, la présence d’un horloger et encore plus d’un bijoutier dans une agglomération conférait à celle-ci un statut économique dominant. Ces commerces de services de luxe sont liés à une économie tertiaire florissante. Ils s’installent dans un village bien après le forgeron et le marchand général autour de l’église; le médecin, le notaire et un comptoir bancaire et ses placements*. Selon le rythme de croissance de la population s’ajoutent boulanger et beurrier si les terres s’avèrent productives, cordonnier et couturière qui proposent des produits suivant les modes.
*Dans les villages québécois, les comptoirs de la Banque Provinciale, d’une Coopérative ou d’une Caisse populaire (Desjardins) ont été de grands concurrents.
Horlogerie, bijouterie, des professions qui disparaissent
Professions pratiquées davantage autrefois, aujourd’hui, située à Trois-Rivières, une seule école dans la province permet d’obtenir un diplôme d’études professionnelles (DEP) du MELS dans ce domaine.* Ce cours, enseigné presque individuellement, est d’une durée de 1800 heures réparties sur 1½ an et comporte de nombreux stages de pratique et de formation auprès de professionnels.
*L’École nationale de l’horlogerie est reliée au Centre de formation professionnelle Bel-Avenir de Trois-Rivières. belavenir.info@csduroy.qc.ca