Il y a de ces oiseaux qui sont de passage dans les arbres qui ceinturent la maison. Ces oiseaux ne passent pas nécessairement toute l’année avec nous. Ils vont et viennent, mais peuvent rester si l’approvisionnement en nourriture demeure constant.

 

Dès le début de l’hiver, les Chardonnerets jaunes sont présents chez nous. Ils arrivent en bandes et maintiennent un contact sonore entre eux. Au début de février, j’ai vu apparaître d’autres oiseaux grégaires. Il s’agissait alors des Sizerins flammés affairés à se nourrir de graines cachées dans les cônes de pruches. Je ne les avais pas vus auparavant cet hiver. Ils étaient ailleurs plus au nord ou en direction de mon coin de pays plus au sud.

 

Endroit idyllique

J’ai une bonne amie qui demeure dans un endroit idyllique. Autour de sa maison se trouve une pente ornée de grands arbres matures. Du côté sud, on découvre un joyau de petit lac, rafraîchissant durant la belle saison. Et devant la porte patio sont suspendues des mangeoires bien garnies de graines de tournesol. Tout près des postes d’alimentation croissent des Bouleaux blancs remplis de fruits1 contenant de minuscules graines qui satisfont l’appétit de plusieurs oiseaux granivores.

 

De la famille des Fringillidés

Depuis le début de janvier, des Roselins pourprés se sont amenés chez mon amie ornithophile. Ce sont des oiseaux que j’adore observer, mais qui ne se pointent pas souvent dans mon environnement immédiat. Décrivons davantage cet oiseau qui fait partie de la famille des Fringillidés. Le Roselin pourpré est un oiseau granivore, au bec court en forme de cône. Il mesure 15 cm de longueur. Le mâle arbore une belle couleur rouge sur la tête, le haut de la queue et la gorge. Cette couleur rouge fait penser à la teinte du jus de framboise. La femelle ne possède aucune coloration rouge. Elle est munie de stries brunes sur le ventre d’un sourcil pâle au-dessus de l’œil. Les jeunes mâles roselins n’acquerront le cramoisi qu’à leur deuxième année d’existence.

 

Une queue échancrée

Chez les mâles comme chez les femelles, on note que la queue est échancrée. Ils ont un vol onduleux et des cris pouvant se traduire par pit ou bien chur-lee. Le chant du mâle est une pure merveille. C’est un gazouillis mélodieux qui donne le goût de sourire lorsque nous l’entendons.

 

Un cousin urbain

Dans un environnement plus urbain, il m’a été donné maintes fois de voir et d’entendre des Roselins familiers, cousins de notre oiseau pourpré. À peu près au même moment, à la fin de l’hiver, ils s’affairaient déjà à ramasser des brindilles pour procéder à la construction de leur nid. Le rouge du mâle est généralement plus orangé et il affiche quelques stries brunes sur ses flancs. Son chant est aussi un gazouillis enchanteur, mais il est plus court que celui du Roselin pourpré. Bien qu’il puisse être observé dans les milieux boisés, il se trouve plus souvent proche des habitations, en ville comme en banlieue.

 

Ils vont et viennent

Tous les oiseaux qui sont observés près de la maison fournissent des heures de plaisir et d’agrément à ceux et celles qui savent s’arrêter et tenter d’interpréter leurs différents comportements. Ils vont et viennent et certains partiront au changement des saisons. Les Roselins ne sont que quelques représentants de la grande classe des oiseaux qui méritent toute notre attention.

 

1 Les fruits des bouleaux, des chatons allongés, sont remplis de graines minuscules appelées nucules.