L’humour, un bon moyen pour combattre la morosité ambiante, occuper notre confinement et oublier les restrictions et le couvre-feu.
Tom Sharpe (1928-2013) est un auteur anglais qui fait rire. Ses livres sont traduits. Les plus vendus sont : la série Wilt, Le cri de la comtesse, Portherhouse ou la Vie de collège, Quelle famille! La route sanglante du jardinier Blott, La grande poursuite et bien d’autres. Diplômé de Cambridge, fusilier marin dans les Royal British Marines, travailleur social à Soweto en Afrique du Sud, il critique le régime de l’Apartheid et est expulsé du pays en 1990.
Deux de ses romans ont été adaptés pour le cinéma
Ses cinq romans Wilt lui ont valu une réputation comme l’un des plus grands humoristes anglais vivants. L’écrivain Stephen King le place dans la grande tradition des satiristes anglais. En 1986, il a obtenu le Grand Prix de l’humour noir. Son humour fait appel aux différents degrés du langage, comme les styles de Sol, Yvon Deschamps, Raymond Devos ou Pierre Légaré. C’est un humour qui oblige à réfléchir un peu. Son registre préféré, le burlesque, était également celui d’Olivier Guimond, La Poune, Ginette Béliveau, Denis Drouin et du Théâtre des Variétés de Gilles Latulippe, le plus populaire au Québec jusqu’en 1980.
Ses personnages sont loufoques et vivent des péripéties audacieuses et inénarrables. Il manie la farce, l’humour, le rire énorme pour notre plus grand bonheur. Ses récits sont hilarants, ébouriffants, désopilants. N’oublions pas que les Britanniques sont les seuls dont l’humour est reconnu et glorifié comme l’un des traits culturels. Un exemple : en 1942, lors d’une réception officielle, la femme d’un politicien dit à Churchill : « Si j’étais votre épouse, je mettrais du poison dans votre café » et lui de répondre : « Si j’étais votre mari, je le boirais ».
Note : Nationaliste, je choisis pour mes recensions des romans francophones, mais à ma connaissance, il n’y a pas d’auteur francophone actuellement dans le domaine des romans d’humour. Si vous en connaissez, m’en informer à mon courriel au journal Le Sentier. lleroux@journallesentier.ca.