Portrait de Serge Alarie

 

Serge Alarie est devenu conseiller municipal le 7 novembre 2020. Élu sans opposition, il représente le secteur 4 de la municipalité, c’est-à-dire le secteur nord du lac Connelly. Au sein du conseil municipal, il est devenu le responsable des travaux publics. Serge Alarie vit à Saint-Hippolyte depuis 31 ans. Pour lui, Saint-Hippolyte représentait l’endroit rêvé. Il voulait se retrouver dans la nature, près d’un lac, lui qui vivait alors en appartement à Montréal. C’est ici qu’il a acheté sa première maison.

 

Expérience en génie

  1. Alarie est semi-retraité. Il travaille encore vingt heures semaine pour la municipalité de Saint-Calixte à titre de directeur du service technique des travaux publics et de l’infrastructure municipale. Ça inclut le réseau d’égouts, les aqueducs, le poste de pompage, l’usine de traitement d’eau potable et celle des eaux usées. Il occupe ce poste depuis un an.

 

Son expérience professionnelle de trente-huit ans l’a amené à travailler dix ans pour un entrepreneur en infrastructure à Montréal. Il a ensuite été directeur d’ingénierie pour la ville de Saint-Jérôme durant seize ans. Puis il a travaillé pour la firme d’ingénierie Stantec pendant onze ans. Il a donc successivement porté les chaussures d’ingénieur expert, celui d’ingénieur municipal et celui d’ingénieur-conseil. « J’ai fait le tour du jardin », dit-il.

 

Son poste en génie municipal à Saint-Jérôme comportait la responsabilité des budgets, du fonctionnement du service des travaux publics et des relations avec les employés, incluant les conventions collectives. « Tout ça a beaucoup changé, commente-t-il. Aujourd’hui malheureusement tout est tellement hiérarchisé qu’on dirait que plus personne n’est imputable de rien. »

 

Expérience de la vie municipale

Serge Alarie a été conseiller municipal dans l’équipe St-Onge de 2001 à 2005, aux côtés de Bruno Laroche et Gilles Beauregard. Il a bien aimé son expérience. Lorsqu’il se présente pour un deuxième mandat, c’est l’équipe Rousseau qui prend la tête du conseil. « Il y avait un désir de changement de la part de la population », signale-t-il. En 2009, Bruno Laroche met son équipe sur pied. Il invite M. Alarie à se joindre à lui, mais il n’est pas disponible. En 2021, Bruno Laroche l’aborde à nouveau et lui indique qu’il y a quatre postes à pourvoir dans la nouvelle équipe d’Yves Dagenais. Cette fois-ci le moment était bien choisi. Il avait du temps à y consacrer. « Mon expertise professionnelle fait de moi un bon élément pour apporter des points de vue distincts au conseil. Il règne une belle énergie dans le nouveau conseil, commente-t-il. Chacun apporte quelque chose. Tout le monde est là pour les bonnes raisons. »

 

Son rôle de responsable des travaux publics

« Le principal enjeu de politique municipale dans mon secteur, indique-t-il, c’est de consolider les actifs acquis dernièrement par la municipalité (le Mont-Tyrol, le camp de l’Armée du Salut), de réorganiser la plage municipale du lac de l’Achigan et d’intégrer le centre de plein air Roger-Cabana dans tout ça. Il faut harmoniser toutes les activités qui seront limitrophes à ces quatre infrastructures. Ça devra être cohérent avec les modes de déplacement et nuire le moins possible aux résidents. »

 

Un autre enjeu de taille, permanent celui-ci, est d’obtenir des services de qualité à des prix corrects. « C’est un vrai défi, indique-t-il. Plus on avance, plus les prix augmentent, plus les entrepreneurs sont indépendants. Ils choisissent leurs contrats à leurs prix. La concurrence n’est plus comme avant. Depuis les trois dernières années, les prix ont augmenté de 25 à 30 %. On va devoir se positionner. »

 

Sous-traiter ou faire les travaux en régie interne ?

Les options restent toutefois limitées. Il est possible de sous-traiter ou de faire les travaux en régie interne. Dans le premier cas, ce sont des appels d’offres et les contrats doivent être accordés au plus bas soumissionnaire. Saint-Hippolyte est dotée d’une petite infrastructure et n’a guère de volume à offrir. Peu d’entrepreneurs souhaitent entrer en lice. Dans le deuxième cas, les travaux se font à l’interne. Cela implique de recruter plus d’employés municipaux. C’est un engagement à long terme et il n’est pas évident de trouver les personnes ayant les bonnes compétences.

 

Il faut faire des études économiques. Comparer le coût en interne, qui inclut l’achat d’outillage et un certain nombre d’employés, avec le coût au privé. On peut aussi combiner les deux. Serge Alarie explique que, durant son mandat 2001-2005, il a mis en place une nouvelle façon de faire pour la réfection des pavages. Les employés municipaux se chargent de tout le travail de préparation en enlevant les cailloux et le vieux pavage. Le sous-traitant n’a plus qu’à poser le pavage. Ce système, qui est toujours utilisé, a généré une bonne économie.

 

Ententes intermunicipales

Une autre voie possible est celle du regroupement des services. Au début des années 2000, il existait déjà des ententes intermunicipales pour la cueillette des ordures et le déneigement. « Cette approche permet une bonne économie d’échelle en plus de générer plus de concurrence entre les entrepreneurs puisque ce sont des contrats plus intéressants pour eux », précise Serge Alarie. Cette méthode pourrait s’inscrire dans un horizon plus large. Elle pourrait aussi s’appliquer au pavage de rues. M. Alarie va explorer cette option d’autant plus qu’un des objectifs définis durant la campagne électorale était de ne pas augmenter le niveau d’investissement actuel pour la réfection des pavages. Pas évident de livrer des routes carrossables dans ces conditions quand on connaît l’état actuel du réseau routier hippolytois.

 

Serge Alarie envisage aussi de discuter la création d’une régie intermunicipale avec les municipalités voisines. Le travail se ferait alors en régie interne. Il est toutefois bien conscient qu’il y a souvent beaucoup d’obstacles à franchir pour obtenir les autorisations nécessaires à des projets d’infrastructure, car de nombreuses lois et règlements encadrent le domaine de la construction.

 

Persévérance

Serge Alarie se décrit comme un homme persévérant. « Je ne lâche pas le morceau facilement, mentionne-t-il. Je viens d’une famille modeste et j’ai appris que lorsque tu veux obtenir quelque chose, tu dois travailler pour. C’est devenu un réflexe chez moi. » Notre nouveau conseiller municipal compte mettre cette énergie combative au service de la municipalité.

Photo : Lyne Boulet