• Accueil
  • >
  • Article
  • >
  • Benoît Labonté nous charme avec Souviens-toi Joe

Benoît Labonté nous charme avec Souviens-toi Joe

Le 13 novembre, la salle du Théâtre Gilles-Vigneault recevait Benoît Labonté qui offrait un spectacle hommage à Joe Dassin. Avec ses musiciens et ses choristes, on a pu faire un fabuleux voyage dans l’univers du regretté chanteur, disparu trop tôt, mais dont les mélodies sont intemporelles avec Souviens-toi Joe. 

Originaire de Dolbeau-Mistassini et après avoir pratiqué son métier dans le domaine de la construction, Benoît bifurque vers sa passion qu’il partage avec nous : c’est-à-dire la chanson. Après avoir exercé sa nouvelle carrière dans les bars et dans beaucoup de styles de musique différents, il décide de créer un spectacle hommage à Joseph Ira Dassin, nommé Joe Dassin. Ce dernier est né le 5 novembre 1938 à New York et en 16 ans de carrière (1964-1980), c’est plus de 50 millions de disques qui furent vendus dans le monde. À la suite de son départ, ce chanteur, compositeur et écrivain aura laissé une trace importante ainsi qu’une remarquable signature musicale.

 

Et le monde de Dassin

C’est entouré de six musiciens et choristes que l’artiste se présente sur la scène du TGV, tout de blanc vêtu. Benoît personnifie vraiment Joe Dassin par ses vêtements, par sa gestuelle sur scène, mais c’est surtout sa voix qui nous rappelle le populaire chanteur américano-français. Quand les rideaux s’ouvrent et qu’il nous offre Les Champs-Élysées (1969), l’univers de Dassin fait irruption dans nos souvenirs et il en sera ainsi durant tout le spectacle. On a pu aussi entendre et voir des segments de la vie de Joe Dassin, avec une narration bien ciblée vers des étapes cruciales reliée à son parcours tant professionnel que personnel. Les spectateurs sont ravis d’entendre Le chemin de papa (1969), Le Moustique (1972), Ça va pas changer le monde (1975) ou la magnifique Si tu t’appelles Mélancolie (1974). Le chanteur ne manque pas de s’adresser à l’assistance entre certaines prestations. Sur des notes plus rythmées, il poursuit avec Les Dalton (1967), Taka takata (1972) ou la très belle Cecilia (1970), une reprise du populaire duo américain Simon and Garfunkel.

 

Quand on entend « pour pas payer d’impôts… » Il faut naître à Monaco (1979), cette chanson folklorique et enjouée a assurément apporté une belle légèreté lors de ce spectacle. Benoît s’accompagne à la guitare et d’emblée, telle une chorale, la salle chante à l’unisson Le Café des trois colombes (1977). Pour interpréter Dans les yeux d’Émilie (1977), le chanteur demande s’il y a une Émilie présente parmi le public afin qu’elle le rejoigne sur la scène. Une spectatrice se porte volontaire, alors comme l’aurait fait Joe Dassin, Benoît s’assoit en face d’elle et il lui chante son prénom. L’artiste remercie la jeune femme de s’être prêtée au jeu en lui remettant une rose blanche.

 

Une deuxième partie tout aussi envoutante

Au retour de la pause, le charme et l’élégance ne font qu’un lorsque Benoît nous revient en arborant un smoking noir et blanc et ainsi la table est mise pour Et si tu n’existais pas (1975); s’ensuit les très belles paroles connues de tous. Le concept du noir et blanc se répète également avec les costumes de ses musiciens et choristes, qui avec leur belle énergie et leur talent, nous font passer une soirée haute en couleurs. À ces grands succès s’ajoutent Les Plus Belles Années de ma vie (1973), La vie se chante, la vie se pleure (1979) et plusieurs autres qui ont fait partie du vaste répertoire de Joe Dassin.

 

Le si beau Jardin pour la finale …

Quant à la fin du spectacle, Benoît nous chante Le Dernier Slow (1979), L’été indien (1975) et L’Amérique (1978), qui sont inoubliables, on peut affirmer qu’il sait très bien être le digne représentant de Joe Dassin. Mais quand le rappel de la salle se fait entendre, Joe ou plutôt Benoît, nous parle et nous interprète si bien Le Jardin du Luxembourg (1976). C’est sobre et majestueux tout à la fois.

 

Ce fut un fabuleux voyage musical ce soir-là. Les plus grandes mélodies qui ont jalonné la carrière de celui qui nous a quittés en 1980 nous ont été présentées avec un grand professionnalisme. En 1972, Dassin nous chantait Salut les amoureux, alors au moment de clore la soirée et en jetant un dernier regard vers la scène, on aurait envie de dire : Salut Joe!

Pour infos on visite : www.theatregilles-vigneault.com

 

Crédit photo : Courtoisie